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Moyen Orient et Monde - Yémen

Situation critique à Aden, 31 morts dans un bombardement des rebelles

Un Yéménite désigne la mare de sang sur un site bombardé à Aden. Saleh al-Obeidi/AFP

Au moins 31 personnes ont été tuées et une centaine blessées hier dans un bombardement mené par les rebelles chiites à Aden, deuxième ville du Yémen, alors que l'Onu réclame une trêve humanitaire pour aider les civils piégés par les combats.
Ainsi, à Aden (Sud), théâtre de combats incessants depuis plus de trois mois, les houthis ont tiré à l'aube une quinzaine de roquettes de type Katioucha sur le quartier résidentiel de Mansoura, a indiqué à l'AFP un porte-parole des forces progouvernementales, Ali al-Ahmadi. Les premières roquettes se sont abattues sur une rue qui était animée peu avant le début quotidien du jeûne musulman du ramadan, a dit ce porte-parole. Les rebelles ont ensuite bombardé par intermittence le même quartier, touchant notamment des personnes qui enterraient les victimes des premiers tirs, selon le porte-parole et des témoins. Le responsable du secteur de la santé à Aden a fait état d'au moins 31 morts et 103 blessés, transportés dans trois hôpitaux de Aden. Dans la nuit, des positions rebelles à Dar Saad et Khor Maksar, deux autres quartiers de Aden, ont été visées par une série de raids aériens lancés par la coalition arabe, sous commandement saoudien, qui intervenait en soutien aux forces pro-gouvernementales, selon des habitants. Dans la province voisine de Lahj, 13 rebelles ont été tués lorsqu'un raid de la coalition a touché un bâtiment tenu par des houthis et leurs alliés, des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a indiqué à l'AFP un responsable local.

Traque à Taëz
À Taëz, 21 rebelles et 9 combattants progouvernementaux ont péri en 24 heures dans des combats, selon des sources locales et médicales. Dans cette ville, des partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, en exil en Arabie saoudite, poursuivaient mercredi leur traque de quelque 1 200 détenus, libérés selon eux la veille par des rebelles au moment où ces derniers perdaient le contrôle de la prison centrale au profit des forces progouvernementales. Les rebelles ont ouvert les portes de la prison face à la progression des combattants loyalistes qui ont repris le site, a affirmé un responsable progouvernemental. « Cinq à huit membres d'el-Qaëda figurent parmi les prisonniers » qui se sont enfuis, a déclaré hier à l'AFP une source militaire.

Crise humanitaire
Dans ce contexte, l'Onu a décrété hier le niveau trois d'urgence humanitaire, le plus élevé, pour le Yémen. À l'issue d'une réunion entre le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien et les directeurs des agences humanitaires, « toutes les agences sont tombées d'accord pour décréter le niveau trois pour une période de six mois », a indiqué le porte-parole adjoint de l'Onu Farhan Haq. Selon l'Onu, plus de 21,1 millions de Yéménites ont désormais besoin d'assistance humanitaire – soit 80 % de la population –, 13 millions d'entre eux souffrent de pénurie alimentaire et 9,4 millions ont un accès réduit à l'eau. Le plan d'urgence de l'Onu prévoit de secourir en priorité 11,7 millions de Yéménites les plus nécessiteux, a précisé le porte-parole adjoint de l'Onu Farhan Haq.
(Source : AFP)

Au moins 31 personnes ont été tuées et une centaine blessées hier dans un bombardement mené par les rebelles chiites à Aden, deuxième ville du Yémen, alors que l'Onu réclame une trêve humanitaire pour aider les civils piégés par les combats.Ainsi, à Aden (Sud), théâtre de combats incessants depuis plus de trois mois, les houthis ont tiré à l'aube une quinzaine de...

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