Les grandes puissances ont défini un système d’accès aux sites suspects iraniens

Les grandes puissances négociant avec Téhéran ont défini un processus permettant à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'accéder aux sites suspects en Iran, a indiqué hier un haut responsable américain. « Nous avons défini un processus dont nous pensons qu'il permettra à l'AIEA d'avoir les accès (aux sites) dont elle a besoin », a déclaré ce haut responsable sous le couvert de l'anonymat, précisant que l'Iran ne serait pas obligé de donner accès à tous ses sites militaires.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei s'est opposé catégoriquement, à plusieurs reprises, à des inspections par l'AIEA de sites militaires iraniens.
« L'idée n'est pas que nous devions avoir accès à tous les sites militaires, parce que les États-Unis eux-mêmes ne permettraient à personne d'avoir accès à tous leurs sites militaires », a souligné ce responsable américain. « Tous les pays ont des objectifs militaires conventionnels, des secrets militaires qu'ils n'ont pas envie de partager avec d'autres », a admis cette source. « Mais dans le contexte d'un accord, si l'AIEA pense qu'elle a une raison d'avoir accès (à certains sites), il faut qu'un processus lui donne cet accès », a ajouté ce responsable.
Entre-temps, les tractations internationales sur le nucléaire iranien se sont poursuivies discrètement hier au niveau des experts, avant le retour des politiques cette semaine dans la capitale autrichienne pour trancher sur les points les plus durs de la négociation. « Nous travaillons et il est trop tôt pour porter un jugement » sur le résultat, a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry, à la veille de la date-butoir du 30 juin qui avait été initialement fixée pour un accord.