Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: 70 pays dénoncent les attaques aux barils d'explosifs

La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont dénoncé jeudi le largage par l'armée syrienne de barils d'explosifs sur les civils en Syrie, dans une lettre cosignée par 67 autres pays.

"Le mois de mai 2015 a été le mois le plus meurtrier depuis le début de la crise syrienne", souligne cette lettre adressée au président du Conseil de sécurité de l'Onu. Elle dénonce "le bombardement répété de zones densément peuplées par les hélicoptères de l'armée de l'air syrienne" dans la région d'Alep (nord) à l'aide de barils d'explosifs, qui ont fait des centaines de morts ces dernières semaines.
"L'utilisation aveugle d'armes comme les barils d'explosifs est prohibée par les lois internationales" et par plusieurs résolutions de l'Onu, ajoutent les signataires, réclamant au Conseil de faire respecter ces résolutions. "Les autorités syriennes doivent cesser ces attaques aériennes menées sans discernement".

Au moment où le médiateur de l'Onu Staffan de Mistura poursuit ses consultations à Genève, les 70 pays soulignent l'urgence d'une solution politique en Syrie, qui doit passer par une "véritable transition politique".
Selon des diplomates, la France a entamé des consultations avec ses partenaires du Conseil de sécurité pour mettre au point un projet de résolution spécifique sur les barils d'explosifs afin d'accroître la pression sur Damas.

Depuis le début de la crise syrienne, l'action du Conseil est régulièrement paralysée par la Russie et la Chine, qui protègent le régime du président Bachar el-Assad en utilisant leur droit de veto.
La lettre est signée par la plupart des pays européens, dont la France, ainsi que par les Etats-Unis et le Canada, l'Arabie saoudite ou la Turquie. Mais ni la Russie, ni la Chine ne se sont joints à cette initiative.

Les "barils d'explosifs" sont des engins non guidés, fabriqués localement à peu de frais et constitués de gros barils d'huile, de cylindres à gaz ou de réservoirs d'eau vidés de leur contenu. Ils sont ensuite remplis de puissants explosifs ainsi que de ferraille afin de renforcer l'effet de fragmentation.
Le régime nie l'existence de ces armements, qui ont été dénoncés notamment par l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch.

La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont dénoncé jeudi le largage par l'armée syrienne de barils d'explosifs sur les civils en Syrie, dans une lettre cosignée par 67 autres pays."Le mois de mai 2015 a été le mois le plus meurtrier depuis le début de la crise syrienne", souligne cette lettre adressée au président du Conseil de sécurité de l'Onu. Elle dénonce "le bombardement...