Le juge d'instruction à Beyrouth Georges Rizk a décidé hier de libérer sous caution le Dr Issam Maalouf, détenu provisoirement depuis plus d'une semaine dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de l'amputation des quatre membres de la petite Ella Tannous. Le montant de la caution s'élève à 100 millions de livres libanaises. Le Dr Maalouf, détenu à l'hôpital al-Hayat, devra être libéré aujourd'hui après le versement de la caution.
Le magistrat Rizk a également décidé de charger un comité médical formé notamment de spécialistes en maladies infectieuses, de spécialistes en médecine d'urgence et de pédiatres afin d'examiner la petite fille et d'étudier le dossier, en vue de soumettre un rapport.
Plus tôt dans la journée, le Dr Maalouf a été longuement interrogé par le magistrat Rizk en présence de son avocat Sakhr Hachem, de l'avocat du demandeur, Chafic Turk, d'un représentant de l'ordre des médecins, le Dr Jean Boulos, et des parents d'Ella Tannous. Au cours de l'interrogatoire, le Dr Maalouf a réfuté l'accusation d'erreur médicale, selon son avocat Sakhr Hachem. Ce dernier a ajouté que le pédiatre et le père de la petite Ella se sont embrassés lorsqu'ils se sont vus.
Le juge d'instruction Georges Rizk a transmis le dossier du Dr Issam Maalouf au parquet qui devra se prononcer sur l'affaire.
« Les médias ne sont pas un bouc émissaire »
Par ailleurs, les présidents de l'ordre de la presse et des journalistes, respectivement Aouni el-Kaaki et Élias Aoun, ont publié un communiqué dénonçant les attaques proférées, mardi, par le président de l'ordre des médecins, Antoine Boustany, à l'encontre des médias. Soulignant que « les médias ne sont pas un bouc émissaire », ils ont affirmé que la presse et les médias au Liban, « avec à leur tête l'ordre de la presse », œuvrent à « préserver la vérité et à dévoiler toute erreur commise contre le citoyen quel qu'il soit ».
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