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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les jihadistes multiplient les assauts pour prendre Hassaké

Depuis le début de la semaine, près de 4 000 personnes ont fui la province de Raqqa pour la Turquie.

Des milliers de Syriens originaires de la province de Raqqa s’amassent depuis plusieurs jours à la frontière turque pour fuir les combats entre l’EI et les forces kurdes. Osman Orsal/Reuters

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) livraient hier de violents combats à l'armée de Bachar el-Assad pour tenter de capturer Hassaké, une importante capitale provinciale de Syrie.
« Des combats acharnés se poursuivent entre forces du régime et l'EI aux abords sud de Hassaké, l'armée de l'air bombardant violemment les positions jihadistes », selon l'Observatoire des droits de l'homme (OSDH). Les quartiers à la périphérie sud sont tenus par l'armée loyaliste « qui continue de mobiliser » des renforts, a affirmé à Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Selon des militants, des familles se sont déplacées vers les quartiers kurdes, dans le Nord et l'Ouest, par peur des tirs. Depuis le début de la bataille de Hassaké, au moins 130 personnes ont péri selon l'ONG : 71 côté régime et 59 jihadistes dont 11 kamikazes à bord de voitures piégées, arme de prédilection de l'EI. L'EI s'est emparé jusqu'à présent d'une prison, d'une station d'électricité – provoquant un black-out dans la ville – et de positions militaires près de Hassaké.
Depuis le 30 mai, l'EI tente à coups d'assauts et d'attentats-suicide de s'emparer de Hassaké, chef-lieu de la province éponyme située dans le nord-est du pays. Le contrôle de cette ville est partagé pour le moment entre le régime et les forces kurdes. Son éventuelle chute donnerait à l'EI le contrôle d'une seconde capitale provinciale après celle de Raqqa, son bastion. La capitale provinciale d'Idleb échappe aussi au régime, mais elle est aux mains du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et de rebelles syriens.

Près de 100 morts en 48 heures
Ailleurs en Syrie, le régime poursuivait ce que l'OSDH et des militants considèrent comme une campagne aérienne « punitive » contre les civils en région rebelle. En 48 heures, 94 civils, dont 20 enfants et 16 femmes, ont péri dans ces raids, selon l'ONG. C'est surtout dans la province septentrionale d'Alep que les bilans sont les plus lourds. Les ONG internationales dénoncent régulièrement l'utilisation des barils d'explosifs par le régime qui dément recourir à cette arme destructrice et aveugle.
Plus au nord d'Alep, près de la cité de Marea, une bataille féroce se poursuivait entre le Front al-Nosra et ses alliés, d'une part, et l'EI, de l'autre. Située sur une route menant à la Turquie, Marea est cruciale pour le ravitaillement.
Dans ce contexte, environ 4 000 Syriens originaires de la province de Raqqa se sont réfugiés en Turquie depuis le début de la semaine pour fuir les combats qui opposent forces kurdes et jihadistes, a-t-on indiqué hier de source turque. Les forces kurdes ont lancé la semaine dernière une offensive pour briser le blocus de la ville de Kobané, située juste à la frontière turco-syrienne, et la relier à Qamichli, frontalière de l'Irak, en prenant le contrôle du poste frontière de Tall Abyad. Selon le quotidien turc Hürriyet, quelque 15 000 autres personnes, des Turkmènes turcophones pour l'essentiel, seraient prêtes à quitter la région de Raqqa pour la Turquie.
En Irak même, alors que les forces armées tardent à lancer leur contre-offensive pour reprendre Ramadi, la capitale provinciale d'al-Anbar frontalière de la Syrie, à l'EI, le président Barack Obama évoquera avec le Premier ministre irakien Haider al-Abadi les moyens de soutenir les forces irakiennes, en marge du sommet du G7 ce week-end en Allemagne. Malgré les raids intensifs menés contre l'EI depuis dix mois par une coalition internationale dirigée par les États-Unis, les jihadistes continuent à avancer en Syrie et en Irak. L'EI a ainsi tiré hier 40 roquettes contre un quartier résidentiel près de Amriyat al-Fallouja. Cette localité d'al-Anbar située à 30 km au sud-ouest de Bagdad est toujours sous le contrôle des forces gouvernementales. Selon des sources médicales et policières, six femmes et quatre enfants ont été blessés par ces tirs.

(Source : AFP)

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) livraient hier de violents combats à l'armée de Bachar el-Assad pour tenter de capturer Hassaké, une importante capitale provinciale de Syrie.« Des combats acharnés se poursuivent entre forces du régime et l'EI aux abords sud de Hassaké, l'armée de l'air bombardant violemment les positions jihadistes », selon l'Observatoire des droits de...

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