Le directeur du bureau Moyen-Orient de l’AUF, Hervé Sabourin (ci-dessus à gauche), et le directeur général de l’Enseignement supérieur au Liban, Ahmad Jammal (à droite), ont ouvert la conférence.
Université-Entreprise : se comprendre, se choisir : voilà le thème de la conférence inaugurale organisée par le bureau Moyen-Orient de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), le 26 mai, à l'hôtel Sofitel-Le Gabriel à Beyrouth. L'objectif de ce séminaire, qui a réuni de grands acteurs du monde des entreprises et de celui de l'enseignement, est « d'inaugurer une série de rencontres à venir dans les universités ayant pour but de mettre en lumière le lien nécessaire, indispensable même, entre le monde dit académique et le monde socioprofessionnel au Liban », précise le directeur de l'AUF, Hervé Sabourin, qui n'a pas manqué de rappeler dans son mot d'ouverture la mission première de l'université, à savoir « la transmission des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être ».
« Sa mission essentielle est d'offrir à ses étudiants la meilleure insertion possible au sein de la société et cela passe bien sûr par l'insertion professionnelle », souligne-t-il. Et d'ajouter : « Par ailleurs, l'entreprise, publique ou privée, a besoin de compétences et de qualifications pour créer, entreprendre, innover et produire, au bénéfice de la société. Le dialogue est donc bien nécessaire, se comprendre d'abord, apprécier ses enjeux respectifs, pour ensuite choisir de travailler ensemble. »
Compréhension réciproque, avantages mutuels
« Une amélioration du dialogue et de la collaboration entre les entreprises et les universités offre des avantages mutuels aux deux parties et stimule la croissance économique. Les deux parties se complètent en vue d'une utilité sociale plus large », estime le Dr Francois Bassil, président de l'Association des banques du Liban, dans son message transmis par Fadoie Mansour, directrice de la formation à l'Association des banques du Liban, directrice de l'Institut supérieur d'études bancaires et intervenante à la première session intitulée « Université-Entreprise : se comprendre ». Ce premier panel animé par Fadi Geara, doyen de la faculté d'ingénierie de l'Université Saint-Joseph, a réuni, outre le Dr Mansour, Fouad Zmokhol, président du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprises libanais, Rabih Sabra, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban, Sanaa Hajj Safa, chef du département économie-gestion du Cnam (Liban), et Nizar Hariri, professeur à la faculté des sciences économiques de l'USJ.
Lors de son intervention, le directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban a déploré l'absence d'un schéma stratégique national qui guide les jeunes diplômés ainsi que l'insuffisance des statistiques sur leur devenir. Et évoquant l'inaction de l'Office national de l'emploi, il a précisé : « Aucune réunion du conseil ne s'est tenue depuis ma nomination (à son conseil d'administration) il y a plusieurs années. »
La deuxième session, animée par Stéphan Bazan, directeur de la recherche et du consulting de Keeward et à laquelle ont pris part Maroun Chammas, président directeur général de Berytech, Jinane Doueihy, directrice de formation à l'Institut des finances, Basil Fuleihan, Fadi Geara et Chawki Diab, directeur adjoint du Cnam (Liban), s'est articulée autour du thème : Université-Entreprise : se choisir.
Chacune de ces deux sessions a été suivie par une séance de débat et de questions-réponses qui a donné l'occasion au public d'interagir avec les intervenants et de s'exprimer sur le lien université-entreprise ainsi que sur l'employabilité des jeunes diplômés.
Le cycle de séminaires que l'AUF prévoit d'organiser dans les universités libanaises à partir de la prochaine rentrée vise, d'une part, à sensibiliser le monde universitaire, étudiants, professeurs et dirigeants à la culture du métier et de l'insertion professionnelle et, d'autre part, à sensibiliser les acteurs du monde socioprofessionnel à la nécessité d'une collaboration positive avec les universités.
La première conférence de ce cycle est prévue à l'Université de Balamand à l'automne prochain.
