La réponse de l'ancien Premier ministre Saad Hariri au discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah n'a pas tardé. Ce dernier, dans son discours à l'occasion de l'anniversaire de la libération du Liban-Sud hier, avait mis en cause le courant du Futur que préside Saad Hariri, en affirmant qu'il serait la première victime de Daech si jamais l'organisation takfiriste envahissait le Liban. « Au courant du Futur, nous savons pertinemment bien que l'État libanais et ses institutions officielles sont notre garantie, notre choix et notre refuge, a martelé M. Hariri, dans un communiqué publié le soir même. Tout discours sur des garanties d'un autre type est illusoire, inacceptable et implique une participation absurde à des projets suicidaires. »
« La protection du territoire, de la souveraineté et de la dignité ne relève pas de la responsabilité du Hezbollah, a-t-il ajouté. Notre position vis-à-vis de Daech et des forces de l'obscurantisme et du terrorisme ne requiert de certificat de bonne conduite de personne. »
S'attaquant au sujet de la mobilisation populaire évoquée par Hassan Nasrallah, bien qu'elle ne soit pas imminente selon ce dernier, M. Hariri a estimé qu' « aucune équation n'est idéale pour la protection du Liban à part celle du consensus national, qui implique d'abandonner la politique des menaces ». « L'équation de la mobilisation populaire n'a pas sa place au Liban, a-t-il ajouté. Nous ne couvrirons aucun appel de ce type, sous quelque circonstance que ce soit. »
« Pourquoi lier le destin de Nabatiyé, de Baalbeck et de Ersal à celui de Ramadi, Mossoul, Tadmor, Saada et d'autres ? s'est demandé l'ancien Premier ministre. Quelle guerre impose-t-on à la communauté chiite et aux fils des tribus de Baalbeck-Hermel ? »
M. Hariri a réitéré son appel au dialogue et à l'entente, ainsi qu'à l'établissement d'une stratégie nationale de défense, seules garantes de la protection du Liban contre le chaos régional. « Mais d'autres insistent à mener guerre après guerre, a-t-il déploré. Ils ont longtemps parié sur une victoire du (président syrien) Bachar el-Assad, et voilà qu'il se noie sous leurs yeux et se retire au profit de Daech, révélant par le fait même un complot qui met à jour un plan suspect destiné à livrer la Syrie au terrorisme. Ils veulent que Bachar el-Assad survive grâce au Liban, grâce aux âmes de jeunes Libanais, de jeunes chiites plus précisément, qu'on jette dans une bataille sans identité religieuse, morale ou nationale. »
« Si on demande au Liban de former une ligne de défense pour le régime de Bachar el-Assad et pour le projet iranien sur la Méditerranée, cela provoquera une crise interminable dans le pays », a-t-il également estimé. Il faut que tous les acteurs s'unissent sous la protection de l'État et dans le cadre de l'union nationale, a-t-il enfin préconisé.
Liban
La réponse de Hariri : Nous ne couvrirons aucun appel à la mobilisation populaire
OLJ / le 25 mai 2015 à 01h33
commentaires (3)
ET CE SERA LA MOBILISATION GÉNÉRALE DES LIBANAIS CONTRE... TOUS LES FAUTEURS DE TROUBLES...
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 06, le 26 mai 2015