Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Municipales

Les indignés menacent les conservateurs d’une correction sévère en Espagne

Des électeurs parcourent les listes des candidats au cours des élections municipales et régionales qui se sont tenues hier en Espagne. Andrea Comas/Reuters

Les Espagnols votaient, hier, lors d'élections régionales et municipales qui pourraient redessiner le paysage politique national, dominé par la droite, avec l'arrivée de nouveaux partis et d'une génération d'« indignés » qui espèrent ravir Barcelone, voire même Madrid. « C'est la première fois que nous votons avec enthousiasme », a dit Eva Quintas, 32 ans, venue voter dans le centre de Madrid avec son compagnon Juan Raigada, de 33 ans, patron d'une PME spécialisée dans les jeux vidéo.
Le chef du gouvernement Mariano Rajoy (Parti populaire, droite) s'est impliqué à fond dans la campagne, tout comme Pedro Sanchez, secrétaire général du Parti socialiste (PSOE). Les deux grands partis de gouvernement espagnols espèrent éviter une correction sévère, alors que le mot d'ordre pour beaucoup dimanche était « botar » (chasser d'un coup de pied) plutôt que « votar » (voter). Après presque six ans de crise, l'Espagne 2.0 pourrait commencer à les délaisser « pour la nouvelle politique » incarnée par l'antilibéral Podemos, allié du parti grec Syriza ou Ciudadanos, de centre-droit, deux formations fondées par des trentenaires, le professeur de sciences politiques Pablo Iglesias (956 000 followers sur Twitter, soit 150 000 de plus que Rajoy) et l'avocat Albert Rivera. Selon les sondages, les élections d'hier pourraient signer la fin du bipartisme entre PP et PSOE en place depuis 1982, au profit d'un « système à l'italienne » où les alliances seront inévitables. Ces élections interviennent après une crise ayant entraîné des traumatismes qui n'ont pas encore pu être soignés par la reprise amorcée en 2014 (1,4 %). Des milliers de jeunes ont émigré pour fuir le chômage touchant la moitié d'entre eux et encore 23,7 % de la population active. Le tout dans un climat délétère alimenté par d'innombrables affaires de corruption en pleine cure d'austérité.
(Source : AFP)

Les Espagnols votaient, hier, lors d'élections régionales et municipales qui pourraient redessiner le paysage politique national, dominé par la droite, avec l'arrivée de nouveaux partis et d'une génération d'« indignés » qui espèrent ravir Barcelone, voire même Madrid. « C'est la première fois que nous votons avec enthousiasme », a dit Eva Quintas, 32 ans, venue voter dans le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut