Rechercher
Rechercher

Diaspora - Portrait

Sélim et Nadia Nahas : un couple très populaire à la paroisse Saint-Maron de Montréal

Depuis leur arrivée au Canada en 1976, ces deux Libanais se sont fait connaître pour leurs actions en faveur de leur communauté d'adoption.

Sélim et Nadia Nahas.

Le couple Nahas est sans aucun doute le couple le plus célèbre de la paroisse Saint-Maron de Montréal. Sélim et son épouse Nadia sont arrivés en 1976 à Montréal pour commencer une nouvelle vie avec leurs deux enfants, les petits Manal et Aref, laissant derrière eux un magasin de haute couture à Beyrouth, détruit par la guerre.
« Nous sommes restés huit mois dans un hôtel à Paris, attendant notre visa d'immigration pour le Canada. Nous ne voulions pas venir en tant que réfugiés », affirme M. Nahas. Dès les premiers jours dans son nouveau pays, Mme Nahas, qui est originaire de Jezzine et dont le nom de jeune fille est Aoun, a commencé à fréquenter la jeune paroisse maronite montréalaise dont le curé était le moine mariamite François Eid. Cette paroisse regroupait alors une cinquantaine de fidèles, dont des maronites d'Égypte.
Ayant œuvré dans sa jeunesse au sein de la Société Saint-Vincent-de-Paul à Achrafieh, son expérience libanaise l'a amenée à s'engager socialement dès les premiers temps dans sa paroisse. Elle devient active dans la Confrérie des dames, puis ouvre un petit comptoir de livres spirituels à l'entrée de l'église. Avec son mari, elle organise des excursions annuelles pour les paroissiens, vers des lieux saints canadiens, mais aussi à destination de New York. Le couple organise toujours ces sorties aujourd'hui.
«Avec mon mari, nous avons aussi organisé des dîners paroissiaux, des soirées à maintes occasions annuelles, comme à la fête de saint Maron, le jour de l'An, etc. », précise Mme Nahas. Depuis une quarantaine d'années, c'est devenu un couple star, connu de tous les paroissiens. Cet engagement social ne les empêche pas de continuer à gérer leur propre entreprise fondée à Montréal depuis 1981, Haute Couture Nadia, qui compte notamment de nombreux clients italiens. « À Beyrouth, avant mon mariage, mon magasin s'appelait Haute Couture Sélim Nahas », précise M. Nahas, mais ici nous lui avons donné le nom de Nadia.

Une médaille Benoît XVI
Les deux enfants du couple parlent arabe mais ne peuvent pas écrire dans leur langue maternelle, parce qu'à l'époque de leur scolarisation, l'école paroissiale actuelle de langue arabe n'existait pas. Quand Aref et Manal ont eu environ 15 ans, des cours d'arabe ont été lancés à Saint-Maron, mais il était devenu difficile pour eux de maîtriser cette langue. « Le garçon est marié à une Grecque, la fille à un Français. Nos enfants adorent la cuisine libanaise, le kebbé, le taboulé », indique M. Nahas.
En 2007, pendant que Mgr Khoury, alors évêque de l'éparchie Saint-Maron, était en train de célébrer la messe à la Saint-Maron, il appelle Nadia et lui demande de monter à l'autel. Étonnée, la dame qui était à son comptoir au fond de l'église se déplace et gravit les marches. Mgr Khoury et le curé Sami Farah lui remettent au milieu des applaudissements une médaille offerte par le pape Benoît XVI, en reconnaissance de son engagement dans la paroisse Saint-Maron pendant ces longues années. Elle la reçoit, les larmes aux yeux.

Cette page est réalisée en collaboration avec l'Association RJLiban.
E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com

Le couple Nahas est sans aucun doute le couple le plus célèbre de la paroisse Saint-Maron de Montréal. Sélim et son épouse Nadia sont arrivés en 1976 à Montréal pour commencer une nouvelle vie avec leurs deux enfants, les petits Manal et Aref, laissant derrière eux un magasin de haute couture à Beyrouth, détruit par la guerre.« Nous sommes restés huit mois dans un hôtel à Paris,...