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Technologies - Jeux vidéo

Paris, capitale de « Call of Duty » le temps d’un week-end

Des joueurs adulés comme des rock stars, un public survolté et une mise en scène spectaculaire : Paris a accueilli le week-end dernier un tournoi vidéo consacré à la célèbre série « Call of Duty ».

Dans le jeu « Call of Duty », il faut éliminer tous les soldats de l’équipe adverse.

« Le jeu vidéo est considéré comme une perte de temps par certains. Mais, grâce à ce genre d'événements, on peut voir qu'on a changé de dimension », estime Aurélien, 29 ans, installé sur les gradins de la grande salle du Zénith qui affiche pratiquement complet.
Face à lui, le spectacle se déroule autant sur scène que sur l'écran géant : les huit meilleures équipes au monde sur le dernier épisode de cette simulation militaire se disputent le titre de champion de l'ESWC, une des principales compétitions de jeu vidéo. Trois d'entre elles sont américaines, trois autres sont britanniques et les deux dernières sont françaises. « Les Américains sont au-dessus du lot. Ce sont eux qui dominent sur Call of Duty », prévient Driss, 19 ans.
Le public, très largement masculin, observe attentivement les actions, aussi analysées par des commentateurs comme dans un match de football.
Dans « Call of Duty », de l'éditeur américain Activision, l'objectif est simple puisqu'il faut éliminer tous les soldats de l'équipe adverse.
À l'écran, les meilleures phases de jeu sont diffusées, ce qui déclenche l'enthousiasme de la foule à chaque « frag », c'est-à-dire à chaque élimination d'un joueur. « C'est impressionnant. J'y joue moi aussi avec des amis mais, là, ça va beaucoup plus vite », confie Louis, 18 ans. Le match se termine : les Britanniques de l'équipe Vitality déjouent les pronostics en battant sur le fil les Américains de Revenge. La foule, ravie, scande leur nom.
Après la partie, les joueurs répondent aux questions du présentateur et décortiquent à chaud leurs exploits comme dans n'importe quelle épreuve sportive.

Sport électronique
Ce n'est pas la première fois que le Zénith de Paris devient, le temps d'un week-end, le théâtre d'un tournoi de jeu vidéo. En 2014, quelque 5 000 spectateurs y avaient assisté à une compétition portant sur « League of Legends », un des titres en réseau les plus joués du moment.
Plus largement, les tournois de jeu vidéo, ce qu'il convient désormais d'appeler le sport électronique, ont le vent en poupe depuis plusieurs années et leur succès va croissant. En 2013, la finale américaine de « League of Legends », organisée au Staples Center, la salle mythique de l'équipe de basket-ball des Los Angeles Lakers, avait ainsi été disputée devant 18 000 spectateurs, qui s'étaient arrachés les billets en quelques heures.
Ce phénomène tient autant à la popularité des jeux proposés dans ces compétitions – par exemple la simulation de football « Fifa » ou le jeu de stratégie « Starcraft » – qu'à l'élargissement du public de joueurs, de tous âges et de plus en plus mixte. Surtout, le sport électronique a reçu un important coup de pouce depuis l'émergence des plates-formes de diffusion en ligne, à l'image de YouTube et Dailymotion, qui retransmettent en direct les tournois.
Les compétitions les plus suivies réussissent ainsi à attirer désormais plus de 30 millions de téléspectateurs, avec des pics pouvant dépasser les 8 millions de fans devant leur écran au même moment. L'engouement est tel que Twitch, une plate-forme spécialisée dans la diffusion de parties de jeux vidéo sur Internet, a été achetée à l'été 2014 par Amazon pour 970 millions de dollars, ce qui en fait une des plus grosses acquisitions du géant du commerce en ligne.

« Le jeu vidéo est considéré comme une perte de temps par certains. Mais, grâce à ce genre d'événements, on peut voir qu'on a changé de dimension », estime Aurélien, 29 ans, installé sur les gradins de la grande salle du Zénith qui affiche pratiquement complet.Face à lui, le spectacle se déroule autant sur scène que sur l'écran géant : les huit meilleures équipes...

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