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Moyen Orient et Monde

Rohani : L’enseignement de l’islam doit être réservé à l’école et au clergé

L'enseignement de l'islam doit être réservé à l'école et au clergé, a affirmé hier le président iranien Hassan Rohani, appelant la police à se cantonner à l'application de la loi.
M. Rohani, lui-même un religieux de rang intermédiaire, a pris ses distances avec un projet de loi controversé, finalement jugé anticonstitutionnel, qui aurait donné plus de pouvoirs aux policiers et aux miliciens islamistes pour contrôler le respect des valeurs islamiques, notamment le code vestimentaire. En vigueur depuis la révolution islamique de 1979, ce code oblige les femmes à se vêtir de manière modeste et recouvrir d'un voile ou d'un foulard leurs cheveux et leur nuque. Il interdit aux hommes de porter des shorts. Une police de la moralité veille à la stricte application de la loi.
« La police a été créée pour être puissante et appliquer la loi en portant des menottes et des armes. Si nous leur disons " vous êtes le séminaire et vous pouvez aussi interpréter l'islam ", ce sera le chaos », a affirmé M. Rohani lors d'un discours devant des enseignants à Téhéran. « Tous les enseignants des écoles, des universités et bien sûr les séminaristes dont la mission est de comprendre et de s'exprimer sur la religion » ont la responsabilité « d'enseigner, de répandre et d'expliquer l'islam », a ajouté le président.
Pour rappel, le 25 avril, M. Rohani avait insisté sur les limites des pouvoirs de la police en matière de religion. « Aucun officier de police ne peut dire que, puisque cela a été dit par Dieu ou le prophète, il peut appliquer la loi islamique. La police devrait seulement appliquer la loi », avait-il affirmé à des responsables des forces de l'ordre. Ces remarques ont provoqué la colère d'une partie du clergé et de la classe politique. Au Parlement, 121 des 290 députés ont dénoncé ces propos.
L'ayatollah ultraconservateur Mohammad Yazdi, élu récemment à la tête de l'Assemblée des experts, la plus haute instance religieuse du pays, a affirmé que « le pouvoir exécutif, approuvé par le guide (suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei), doit appliquer les lois de l'islam et ne peut pas dire " non à l'islam " », selon des médias. Dans son discours, M. Rohani lui a répondu hier en soulignant que « les progrès de l'islam et du régime dépendent de ce que chacun fasse bien son travail ».

L'enseignement de l'islam doit être réservé à l'école et au clergé, a affirmé hier le président iranien Hassan Rohani, appelant la police à se cantonner à l'application de la loi.M. Rohani, lui-même un religieux de rang intermédiaire, a pris ses distances avec un projet de loi controversé, finalement jugé anticonstitutionnel, qui aurait donné plus de pouvoirs aux...

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