Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, a affirmé hier que « certaines parties ont placé le Liban dans les bureaux des bookmakers régionaux. Les parieurs misent désormais sur la victoire d'un axe politique aux dépens de l'autre. Ils ont lié leur dynamique politique et l'ensemble de leurs décisions à ces partis, qui sont tous stériles. Tous ceux qui font des paris ailleurs qu'au Liban se retrouveront à l'extérieur et perdront toute la mise ».
Le général Aoun s'exprimait vendredi dans le cadre d'une cérémonie organisée pour célébrer l'anniversaire des douze ans du site électronique du Courant patriotique libre, www.tayyar.org, à l'hôtel Habtoor, en présence d'un parterre de personnalités politiques.
« Il y a un seul pari qui peut sauver le Liban. Il s'agit en fait d'une option, pas d'un pari, à l'aide de laquelle tout le monde l'emportera : la formation d'un pouvoir libanais légitime et stable, préservant l'égalité entre tous les Libanais en tant que citoyens, qu'ils soient loyalistes ou opposants, et reposant sur l'édification et la réforme des institutions, le respect de la Constitution et la reconstruction globale de la patrie à travers des projets de développement », a indiqué le chef du CPL dans son allocution.
« Lorsque le pays aura été reconstruit sur le plan des institutions, de l'infrastructure et de la politique, ce ne sera plus important de savoir qui prendra le pouvoir, qui est le vainqueur et qui est le perdant, du moment que le pouvoir sera tenu de respecter les institutions et les lois, et qu'il ne cherchera plus à marginaliser ou à éliminer quiconque, a-t-il noté. Cela permettra de préserver la stabilité psychologique populaire et de diffuser un climat de stabilité aussi bien chez l'équipe gagnante que perdante, dans la mesure où tout le monde saura que le pouvoir est stable et qu'il est là pour œuvrer dans l'intérêt de tous les Libanais », a ajouté M. Aoun.
Et le chef du CPL de conclure : « Unissons-nous face aux changements à venir, afin de pouvoir en choisir ce que, nous, nous voulons, avant qu'on nous impose ce que les autres veulent pour nous. Ce qui nous sera imposé de l'extérieur, quel qu'il soit, ne sera pas meilleur que ce que nous choisirons pour nous-mêmes. »
Liban
Le chef du CPL lance un appel à l’unité « avant que l’extérieur ne décide pour nous »
OLJ / le 04 mai 2015 à 23h57
commentaires (3)
Mais voyons ! Quel "EXTERIEUR" décide pour le Liban plus que la République islamique d'Iran qui "DECIDE" absolument tout, notamment en matière de guerre, pour sa filiale, le Hezbollah, allié organique du général Aoun ?
Halim Abou Chacra
11 h 39, le 04 mai 2015