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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

À table avec les Obama et leur « Blue Kailua »

L'art de la table est aussi une « marque de fabrique », l'empreinte d'un style que les présidents américains laissent après leur départ de la Maison-Blanche, chacun ayant opté pour un style donné qui exprime ses goûts et ses préférences.

Le regard présidentiel.

Il y a quelques jours, en offrant un dîner d'État en l'honneur du Premier ministre japonais Shinzo Abe, la Maison-Blanche inaugurait un nouveau service de porcelaine qui portera le label du 44e président des États-Unis. Cela a d'ailleurs été le cas avec ses prédécesseurs, une tradition inaugurée par James Monroe, président de 1817 à 1825, qui avait commandé le sien de Paris en 1817.
C'est la First lady, Michelle Obama, qui a cette fois-ci conçu le modèle avec la firme qui l'a exécuté (Pickard China of Antioch), basée dans l'État où elle est née, l'Illinois. Elle a opté pour ce que l'on a appelé le « Blue Kailua », jamais utilisé auparavant sur la table présidentielle, c'est-à-dire la tonalité bleu vert de la mer à Hawaï, pays d'origine de son président d'époux. De plus, a-t-elle fait remarquer, ce bleu pourrait mettre en valeur les aliments. Le designer avec lequel elle a collaboré, Michael S. Smith, précise que « le concept de cette porcelaine tient en quelques principes : ne pas être une spécificité Obama pour convenir également aux futurs chefs d'État. La ligne épurée des pièces découle d'une esthétique moderne, tout en respectant les éléments historiques et traditionnels ». Ainsi, le sous-plat, à bordure dorée, comporte en son centre un motif, roue et feuillage, qui décorait la vaisselle de style Empire acquise à Paris, en 1806, par le président James Madison et son épouse Dolly.

 

Reflets du temps
La porcelaine Obama est prévue pour 320 couverts, comportant chacun 11 pièces, avec une nouveauté : une petite soupière individuelle, pour présenter d'une manière contemporaine des petites entrées ou des desserts spéciaux. Coût de l'ensemble (3 520 pièces) : 367 258 dollars, déboursés par des fonds privés versés à la White House Historical Association. Le projet, conception et réalisation, avait débuté en 2011, se voulant un reflet du temps et de la première famille. Jusqu'au président Truman (1945-1953), c'est l'État qui était chargé de ces frais. À noter que Nancy Reagan, éprise de glamour, avait été critiquée pour avoir dépensé 210 399 dollars (quoique provenant de donations) pour payer 220 couverts de couleur rouge et or.
Il n'est pas obligatoire qu'un chef d'État se démarque par sa table, ce dont ne se sont pas souciés Gerald Ford et George Bush père. Pour Laura et George W. Bush, c'était un set d'assiettes et de plats ornés d'un treillis vert pale, s'accordant aux arrangements floraux de la Maison-Blanche. Les Clinton étaient dans les blancs et or. Lady Bird Johnson, épouse de Lyndon Johnson, avait fait mieux : elle s'était adressée à Tiffany pour un design de fleurs américaines.


Quant aux privilégiés qui ont dîné pour la première fois dans ces assiettes historiques « Blue Kailua », ils ont été comblés par une autre faveur. Ce soir-là, l'invité d'honneur, le Premier ministre japonais, avait amené avec lui un guest-cuisinier « Iron Chef », Masaharu Morimoto, pour mettre la main à la pâte. Celui-ci a fait déguster à ce beau monde quelques spécialités de son pays, conçues pour cette occasion. Notamment une version japonaise de la Caesar Salad et bien entendu le bœuf Wagyu, cuisiné à la manière américaine. On a fait des toasts avec du saké... Et sans twist aucun.

 

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Il y a quelques jours, en offrant un dîner d'État en l'honneur du Premier ministre japonais Shinzo Abe, la Maison-Blanche inaugurait un nouveau service de porcelaine qui portera le label du 44e président des États-Unis. Cela a d'ailleurs été le cas avec ses prédécesseurs, une tradition inaugurée par James Monroe, président de 1817 à 1825, qui avait commandé le sien de Paris en...

commentaires (2)

VIVA MASTODONTE... QUI RÉCUPÈRE SES DONTES !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 54, le 02 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • VIVA MASTODONTE... QUI RÉCUPÈRE SES DONTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 54, le 02 mai 2015

  • J'aime bien les porcelaines de prix et le gobelet en carton dans l'autre main, nuls ces yankees!

    Christine KHALIL

    21 h 17, le 01 mai 2015

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