Une cérémonie commémorative s'est déroulée hier au Collège des Saintes Hripsimiantz, à Jdeidé (Metn), à l'occasion du centenaire du génocide arménien. La cérémonie, ponctuée de l'inauguration d'une plaque commémorative, a eu lieu en présence du patriarche des arméniens catholiques, Nersès Bedros XIX, du ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, du nonce apostolique Gabriele Caccia, de l'ambassadeur d'Arménie, Achod Kotcharian, du secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar, et de nombreuses personnalités.
« L'année 2015 est d'une importance capitale pour tous les Arméniens du monde », a affirmé le patriarche Bedros XIX, évoquant le centenaire du génocide. « Non seulement le peuple arménien célébrera cette commémoration, partout dans le monde, mais elle est l'occasion pour lui de revendiquer le droit et la justice », a-t-il souligné. S'exprimant dans un enregistrement vidéo, la ministre arménienne de la Diaspora, Hranouch Hagopian, a insisté pour sa part sur la nécessaire reconnaissance du génocide arménien par la communauté internationale. « Cela permettrait de rendre justice, même après cent ans », a-t-elle dit.
Faisant part de sa solidarité avec le peuple arménien au Liban et dans le monde, M. Bou Saab a estimé que « le droit ne meurt jamais, même après 100 ans, alors que la Turquie n'a toujours pas reconnu le génocide et n'a toujours pas demandé pardon ». Il a annoncé que les écoles seraient fermées le 24 avril. Une décision saluée par le député Nehmetallah Abi Nasr qui a toutefois rappelé au ministre de l'Éducation qu'il était important de ne pas oublier les autres victimes, notamment les Libanais morts durant la famine de 1915, et toutes les minorités victimes actuellement de tentatives d'élimination, en Syrie, en Irak, en Égypte et en Libye.
Achkar : haro sur la Turquie
Par ailleurs, l'ancien candidat aux législatives à Beyrouth, Massoud Achkar, a rappelé dans un récent discours que le génocide arménien a été perpétré par le pouvoir ottoman et le Parti des Jeunes-Turcs. « Au même moment, ils ont tué et affamé 150 000 Libanais », a-t-il dit, observant que les deux peuples arménien et libanais partagent la même histoire douloureuse. M. Achkar a par ailleurs accusé la Turquie d'aujourd'hui d'avoir « protégé et soutenu » les jihadistes de l'organisation État islamique et du Front al-Nosra qui sévissent actuellement en Syrie et en Irak, qualifiant ces groupes d'« égorgeurs » et de « coupeurs de têtes ».
commentaires (2)
LE PRÉTENDU SULTAN DEVRAIT EN PRENDRE NOTE ET CONFIRMER !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 48, le 22 avril 2015