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À La Une - Terrorisme

Kenyatta promet d'empêcher la création d'un califat au Kenya

Le ministère kényan de l'Intérieur a annoncé l'arrestation de cinq suspects.

Après le choc, la douleur chez les proches des victimes de l'attentat de Garissa. Photo AFP

Le président kényan Uhuru Kenyatta a affirmé samedi que les combattants du groupe islamiste somalien shebab, responsable de l'attaque d'un campus universitaire qui a fait près de 150 morts jeudi à Garissa, ne réussiront pas à instaurer un califat au Kenya. Le Kenya fera "tout pour défendre son mode de vie", a déclaré le chef de l'Etat dans une intervention télévisée, demandant l'aide de la communauté musulmane locale pour lutter contre les islamistes. Il a reconnu que le combat contre les shebab était difficile à mener car, a-t-il dit, ceux qui ont organisé et financé l'attaque de jeudi "sont solidement intégrés" dans la population.

Le ministère kényan de l'Intérieur a annoncé l'arrestation de cinq suspects, quatre Kényans d'origine somalienne et un Tanzanien. Il a précisé que d'autres personnes recherchées tentaient de fuir en Somalie.

L'homme qui aurait conçu et préparé l'attaque serait Mohamed Mohamud, un ancien enseignant d'une école coranique de Garissa actuellement en fuite. Les autorités offrent une récompense de 20 millions de livres kényanes (215.000 dollars) pour son arrestation.

"La radicalisation qui engendre le terrorisme n'a pas lieu la nuit, dans la brousse. Elle se déroule au grand jour, dans les écoles coraniques, dans les maisons et dans les mosquées qui ont des imams dévoyés", a déclaré le président Kenyatta.

(Lire aussi  : Avant de tirer, les shebab criaient : "Cela va être de bonnes vacances de Pâques")

 

Sur une population totale de 44 millions d'habitants, le Kenya compte environ 10% de musulmans.

Plus de 400 personnes ont été tuées par les shebab en territoire kényan depuis deux ans, lorsque Kenyatta a accédé à la présidence.

Quatre des assaillants ont été abattus par les forces de sécurité à Garissa mais les autorités n'ont pas précisé leurs nationalités.

Nouvelles menaces

Parmi les cinq suspects arrêtés, trois ont été stoppés alors qu'ils tentaient de franchir la frontière somalienne. Ils auraient coordonné l'attaque. Les deux autres ont été arrêtés à l'université de Garissa. Il s'agit d'un agent de sécurité et d'un Tanzanien qui se nomme Rashid Charles Mberesero.

"Nous soupçonnons ce Tanzanien, qui se cachait, d'avoir participé à l'attaque. Il avait des munitions sur lui quand il a été capturé jeudi soir", a dit à Reuters le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mwenda Njoka.

L'agent de sécurité, lui, aurait aidé le commando à pénétrer sur le campus.

(Lire aussi : Les shebab menacent les centres commerciaux occidentaux, selon les USA)

La Croix-Rouge kényane a annoncé avoir découvert une survivante dans l'université samedi, deux jours après la fin du siège.

Les habitants de Garissa ont réagi avec colère au massacre, mettant en cause la faiblesse des mesures de sécurité. Seuls deux gardes étaient en service au moment de l'attaque, malgré les rumeurs sur une prochaine opération des islamistes contre une université kényane.

Les shebab ont menacé samedi matin le Kenya de nouvelles attaques. "Aucun niveau de précaution, aucune mesure de sécurité ne sera en mesure d'assurer votre sécurité, de déjouer une nouvelle attaque ou d'empêcher de nouveaux bains de sang dans vos villes", déclarent les miliciens islamistes somaliens dans un communiqué. Ils annoncent que "le sang ruissèlera dans les rues kényanes". "La guerre sera longue et atroce et vous en serez les premières victimes", ajoutent-ils à l'adresse des Kényans.


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