Que le déplacement s'effectue à pied, à cheval, en voiture, en train, en bateau ou en avion, les bagages ont toujours accompagné le voyageur dans son évolution et se sont adaptés aux différentes formes de voyage ainsi qu'aux nouveaux besoins. Le voyageur est passé du baluchon au sac à dos, de la malle d'osier à la malle cabine, puis à la valise en cuir, en bois, en métal ou en toile (Samsonite, Delsey ou Tumi pour ne citer que ces marques).
Samsonite doit son origine à un modeste entrepreneur natif du Colorado. À cette époque, Jesse Schwayder réalise que de plus en plus de gens souhaitent acheter des bagages pour voyager d'un côté à l'autre des États-Unis à la recherche d'or. Et c'est en référence à la force de Samson, le personnage biblique, qu'il choisit le nom de sa marque.
Delsey est une marque 100 % française. Elle est née en 1946 et fabriquait à l'origine des coffrets de protection pour les appareils photo et les machines à écrire. Elle s'est peu à peu reconvertie dans les bagages, forte de son savoir-faire en matière de coques plastiques.
Tumi est une marque américaine spécialisée dans la bagagerie créée en 1975. Elle propose des produits haut de gamme, innovants et au design soigné. Dans les années 1980, Tumi lance le premier bagage souple en nylon balistique noir. À l'origine, ce nylon servait à recouvrir les gilets pare-balles. Il résiste donc très bien à l'abrasion. Tumi a ainsi détourné l'usage de ce tissu pour produire les premiers bagages souples et résistants.
Tous les jours, les compagnies aériennes et les aéroports récupèrent d'énormes quantités de ces valises, et certaines d'entre elles ne sont jamais réclamées. Aux États-Unis, ces bagages et leur contenu finissent en général dans un magasin de 4 600 m2 à Scottsboro, une petite ville de 15 000 habitants dans le comté de Jackson, en Alabama, à 230 km au nord-ouest d'Atlanta. Ce magasin a acquis une grande renommée au fil des ans grâce à des reportages de la télévision américaine et des citations de présentateurs connus comme Oprah Winfrey, si bien qu'il attire environ un million de visiteurs chaque année. Appareils électroniques, bijoux, jouets, livres, sacs à main, appareils photos numériques, vêtements, chaussures, valises... l'offre est tellement éclectique qu'elle attire des visiteurs de tous le pays.
En fait, Unclaimed Baggage Center est sans doute le magasin où les acheteurs feront, vraisemblablement, les meilleures affaires puisque la plupart de ces objets sont vendus à très bas prix. Le fondateur du magasin, Doyle Owens, a commencé ses activités en 1970 avec 300 dollars en poche et un vieux pick-up. Aujourd'hui, Unclaimed Baggage Center est une véritable caverne d'Ali Baba exposant les trésors perdus provenant du monde entier.
Le magasin confie avoir reçu au fil des ans des objets véritablement insolites comme une énorme émeraude de 40,95 carats, la réplique exacte d'une armure du XIXe siècle, une valise Gucci contenant des objets d'art de l'Égypte antique, un appareil photo conçu pour la navette spatiale américaine, une magnifique bague en diamant de 5,8 carats retrouvée dans une chaussette, un parachute, 500 dollars dans une poupée Barbie, un système de guidage d'une valeur de 250 000 dollars pour un chasseur F16 américain, un serpent à sonnettes... Si certains de ces objets ont terminé dans un musée ou ont finalement retrouvé leur propriétaire, les autres articles mis en vente à Unclaimed Baggage Center ne peuvent plus être réclamés et sont vendus à bas prix tout à fait légalement.
Aux États-Unis, les compagnies aériennes américaines et les aéroports conservent les objets perdus durant 120 jours. Au bout de cette période, les objets non réclamés prennent donc le chemin de Scottsboro pour être vendus chez Unclaimed Baggage Center. Scottsbor... iginal comme idée !
Sources principales :
usinenouvele.com
Journaldunet.com
Lefigaro.fr
Hellocotton.fr
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