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Moyen Orient et Monde

Une affaire d’espionnage plombe un peu plus encore les relations américano-israéliennes

Selon le « Wall Street Journal », l'État hébreu a espionné les négociations internationales sur le nucléaire iranien.

Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, le président américain Barack Obama a exprimé son désaccord avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur le fond. Jim Watson/AFP

Benjamin Netanyahu fait face à l'une des plus graves crises affrontées depuis longtemps par un Premier ministre israélien dans ses relations avec la Maison-Blanche qui n'a montré aucun signe d'accepter ses explications de texte postélectorales. Et un article publié hier par le Wall Street Journal risque de jeter encore un froid sur les relations déjà tendues.
Selon le quotidien américain qui cite des responsables américains présents ou passés, Israël a espionné les négociations entre l'Iran d'un côté, les États-Unis et cinq autres puissances de l'autre sur le programme nucléaire iranien. Israël, vigoureusement opposé aux termes qui semblent pouvoir être ceux d'un accord avec l'Iran, a partagé ses informations avec des congressistes américains hostiles à ces tractations pour qu'ils s'en servent contre les efforts diplomatiques en cours, ajoute le journal. « Qu'Israël et les États-Unis s'espionnent l'un l'autre, c'est une chose. Qu'Israël vole des secrets américains et les communique à des législateurs américains pour saper la diplomatie américaine en est une autre », dit un haut responsable américain cité par le journal, alors que les pourparlers sont dans une phase cruciale.

« Israël n'espionne pas les États-Unis »
Plusieurs responsables israéliens ont catégoriquement démenti, affirmant qu'Israël n'espionnait plus son grand allié américain depuis les engagements pris envers Washington après le retentissant précédent Jonathan Pollard. Cet analyste de la marine américaine a été condamné en 1987 à la prison à perpétuité aux États-Unis pour espionnage au profit d'Israël.
« Israël n'espionne pas les États-Unis, un point c'est tout », a dit Youval Steinitz, ministre du Renseignement dans le gouvernement sortant de M. Netanyahu et proche de ce dernier. « Les directives sont claires depuis plusieurs dizaines d'années maintenant : on n'espionne pas les États-Unis, directement ou indirectement », a expliqué le ministre sortant des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. « Il y a suffisamment de participants autour de la table des négociations pour que les fuites viennent d'ailleurs, notamment du côté iranien », a-t-il ajouté sur la radio militaire. Pour sa part, le président républicain de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, a dit hier n'être pas au courant d'informations confidentielles éventuellement transmises par Israël à des élus du Congrès sur les négociations nucléaires avec l'Iran.
L'activité déployée par le gouvernement sortant de M. Netanyahu contre les négociations sur le nucléaire iranien, et l'intervention exceptionnelle de M. Netanyahu sur le sujet devant le Congrès le 3 mars ont considérablement irrité la Maison-Blanche. Depuis, la campagne électorale mal engagée mais finalement victorieuse de M. Netanyahu a encore dégradé les rapports. Jonathan Rynhold, auteur d'un ouvrage récent sur les relations bilatérales, envisage que la relation ne soit jamais tombée aussi bas. « Le caractère public de cette hostilité mutuelle (entre MM. Obama et Netanyahu) représente le nouveau point le plus bas (de la relation). Je ne crois pas que nous ayons jamais eu des critiques personnelles aussi violentes en public », explique-t-il. L'administration américaine est allée jusqu'à ouvertement remettre en question la crédibilité de M. Netanyahu. « Les mots, ça compte. Et si vous dites quelque chose de différent au bout de deux jours, que faut-il croire ? (...) Nous ne lisons pas dans ses pensées », a déclaré lundi le département d'État.
Pour sa part, M. Netanyahu s'est gardé d'engager le fer avec la Maison-Blanche. Mais le quotidien Israël Hayom, qui passe pour son porte-voix, titrait hier que l'administration américaine avait « déjà dépassé toutes les bornes ». « Netanyahu s'est excusé. Que veulent-ils de plus à la Maison-Blanche ? » demandait le journal en réclamant le respect pour le choix des électeurs israéliens.
Malgré les divergences, les États-Unis continueront d'informer Israël sur les négociations avec l'Iran et son programme nucléaire, a assuré hier la diplomatie américaine, refusant d'alimenter la polémique sur de possibles actes d'espionnage de l'État hébreu autour de ces tractations. Il serait « absurde que le Congrès s'appuie sur un gouvernement étranger pour obtenir des informations sur les négociations avec l'Iran », a critiqué la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki, affirmant que le gouvernement américain avait « informé le Congrès sur les pourparlers sur le nucléaire peut-être plus que sur tout autre sujet ».

(Source : AFP)

Benjamin Netanyahu fait face à l'une des plus graves crises affrontées depuis longtemps par un Premier ministre israélien dans ses relations avec la Maison-Blanche qui n'a montré aucun signe d'accepter ses explications de texte postélectorales. Et un article publié hier par le Wall Street Journal risque de jeter encore un froid sur les relations déjà tendues.Selon le quotidien américain...

commentaires (3)

"Pure" esbroufe !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 23, le 25 mars 2015

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Commentaires (3)

  • "Pure" esbroufe !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 23, le 25 mars 2015

  • ILS BOUDENT... SE PLAIGNENT... S'ACCUSENT... MAIS S'AIMENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 36, le 25 mars 2015

  • lES INTERETS DES YANKY ET CEUX DES SIONISTES D'ISRAEL A PRESENT , DIVERGENT .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 29, le 25 mars 2015

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