Le Canada étend sa chasse au groupe EI de l’Irak à la Syrie

Le Canada, membre de la coalition internationale engagée contre les combattants du groupe État islamique (EI), va élargir sa participation à des frappes aériennes en Syrie avec des moyens supplémentaires à ceux déployés jusqu'ici en Irak. Le Premier ministre conservateur Stephen Harper a demandé hier au Parlement de voter l'engagement du Canada pour que le groupe EI ne puisse plus « trouver refuge en Syrie ». La participation du Canada à la coalition internationale, emmenée par les États-Unis, sera prolongée jusqu'au 30 mars 2016 « au plus tard », a assuré M. Harper. Le premier mandat de la mission voté à l'automne l'avait été pour six mois. La motion, qui doit être débattue à compter de demain, devrait être votée par le Parti conservateur de M. Harper qui détient une large majorité à la Chambre des communes. Le gouvernement a promis de ne pas envoyer de troupes au sol, excepté les forces spéciales déjà en Irak. Le Premier ministre a précisé que, pour l'élargissement de cette mission, le Canada ne va « pas chercher à obtenir le consentement du gouvernement syrien » pour frapper les combattants de l'EI en Syrie. « Nous devons éviter si nous le pouvons de nous engager militairement sur le terrain dans la région », a-t-il toutefois souligné. « C'est pour cela qu'une forte majorité de Canadiens soutient notre mission contre l'EI », a-t-il dit. Néanmoins, un sondage datant d'hier de l'institut Angus Reid pour la chaîne Global News montre qu'environ deux Canadiens sur trois soutiennent non seulement la mission en général mais aussi un hypothétique engagement des troupes canadiennes dans des combats au sol en Irak.