Ukraine: sept blessés dans l'Est rebelle, craintes d'une escalade

Six militaires et un civil ont été blessés en 24 heures dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine où les affrontements, parfois avec le recours aux armes lourdes, se poursuivent malgré la trêve, faisant craindre une nouvelle escalade.
Six militaires ont été blessés, a indiqué le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko au cours d'un point de presse.

Le ministère de l'Intérieur ukrainien a pour sa part a annoncé qu'un civil avait été blessé par des éclats d'un obus à Dzerjinsk (région de Donetsk) qui a essuyé dimanche soir des tirs de mortiers rebelles.
"La situation demeure instable pratiquement" dans toute la zone du conflit où les rebelles utilisent "massivement des armes à feu", mortiers et lance-grenade mais aussi des armes lourdes sporadiquement, a affirmé M. Lyssenko. "Cinq tirs de chars et deux d'artillerie ont également été enregistrés" en 24 heures, a-t-il poursuivi.

Dans la région de Lougansk, les séparatistes ont ainsi bombardé le village d'Orikhové à l'aide de lance-roquette multiple Grad, qui auraient dû être retirés de la ligne du front selon les accords de paix de Minsk, selon M. Lyssenko.
Des mortiers de 120 millimètres, qui auraient dû aussi être retirés de la ligne du front, ont été utilisés contre les positions à Pisky, près de l'aéroport de Donetsk, selon l'armée ukrainienne.
De nouveaux affrontements sont par ailleurs survenus à Chirokiné, près du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville contrôlée par Kiev dans l'Est rebelle, selon M. Lyssenko.

Face à ces hostilités, un centre d'analyse ukrainien a estimé qu'une nouvelle escalade dans l'Est était possible "ces prochaines semaines".
Les rebelles accumulent leurs combattants "sur toute la ligne du front", affirme le Centre international des études politiques (International Centre for Policy Studies) basé à Kiev, assurant que les forces séparatistes comptent actuellement de 35 000 à 40 000 combattants dont jusqu'à 10 000 militaires russes.
Kiev et l'Occident accusent la Russie d'armer les rebelles et d'avoir déployé ses troupes dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément malgré le nombre croissant de preuves rapportés notamment par des médias.