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Culture - Littérature

Le Liban se dote enfin d’un prix pour le roman en langue arabe

Conférence de presse hier à l'Unesco du ministre de la Culture Rony Araiji, en présence de son collègue à l'Éducation Élias Bou Saab et de la famille de feu Antoine Choueiri.

Entourant le ministre de la Culture Rony Araiji, Samia Assi, Faysal Taleb et Jihad Bannout. Photo Sami Ayad

« L'idée de ce prix (pour le roman arabe) s'est imposée d'elle-même », précise à L'Orient-Le Jour le ministre de la Culture Rony Araiji. « Contrairement à de nombreux pays qui consacrent le talent de leurs écrivains à travers des prix littéraires, le Liban n'avait pas, jusqu'à présent, un prix officiel. » Étonnant, choquant même, mais c'est la triste réalité d'un pays qui alloue très peu de son budget et de ses projets à la culture...
Connaissant, justement, le peu de moyens dont dispose son ministère, M. Araiji a impliqué le secteur privé dans certains projets. Ce prix littéraire a ainsi pu voir le jour grâce à un don de la famille de feu Antoine Choueiri (représenté par son épouse, Rose Choueiri), figure emblématique des médias au Moyen-Orient, régisseur publicitaire mais aussi « ami très proche », souligne le ministre, qui précise que ce prix est en réalité... deux prix. Le premier, intitulé Prix du roman de l'année, récompense une œuvre en arabe par un écrivain libanais. Il est doté d'un montant de 15 millions de livres libanaises. « Quant au second prix, celui du Meilleur premier roman d'un écrivain en herbe, il est destiné aux jeunes auteurs de moins de 30 ans et s'intéressera aux manuscrits non publiés. L'œuvre lauréate sera ainsi diffusée à 2 000 exemplaires par le ministère de la Culture et son auteur recevra également une récompense de 5 millions de livres libanaises », ajoute-t-il. Sans oublier la médaille et le certificat décernés par le ministère aux deux lauréats...
« Par rapport au Liban, c'est bien. Par rapport aux montants décernés par les pays arabes, c'est peu. Mais nous sommes au Liban, nous ne pourrons sans doute jamais accéder aux montants offerts par les prix arabes. Mais nous pouvons compter sur la valeur de nos écrivains, et c'est ce qui fait la différence. »
Rony Araiji affirme également que le jury est totalement indépendant du ministère. « Nous avons insisté à ne pas connaître, au sein du ministère, les résultats avant l'heure de la distribution des prix. L'impartialité et la transparence sont ainsi garanties », assure-t-il, ajoutant que son ministère offre son aide au niveau logistique. « Nous assurons le suivi administratif et nous réceptionnons les romans. Un travail de suivi administratif afin de préserver la crédibilité de ce prix », indique-t-il.
Le jury est nommé pour une durée de trois ans sur une décision du ministre. Il est formé d'intellectuels, d'académiciens et de gens de lettres. Pas de romanciers. « Dans un souci de crédibilité et d'impartialité », martèle encore M. Araiji.

Détails techniques
Faysal Taleb, directeur général des Affaires culturelles, souligne que le délai de remise des manuscrits ou copies se situe à la fin du mois de décembre de chaque année. Les résultats sont proclamés à la fin du mois de juin de l'année qui suit. Exceptionnellement cette année, le ministère recevra les demandes d'inscription à partir du 1er avril 2015. Les résultats seront annoncés durant la deuxième moitié d'octobre 2015. « Avec l'éducation, nous bâtissons », dit la sagesse populaire. À cela nous rétorquons qu'« avec la culture, nous protégeons », a conclu M. Taleb.
Lors de cette conférence de presse, Jihad Bannout, trésorier de l'Union des écrivains libanais, a tenu à rappeler que le Liban a toujours été pionnier dans le genre du roman littéraire, indiquant que c'est en 1898 que Zeynab Fawwaz a publié son roman Housna el-3awakeb. Quant à Samira Assi, présidente de l'Union des imprimeurs, elle a tenu à rendre hommage au ministre de la Culture pour son action en faveur de la littérature, du mot et de la liberté de la parole. En espérant que le ministère « puisse soutenir le secteur culturel ainsi que ses différents acteurs ».

Le jury

Les membres du jury sont : Chawki Youssef Hamadé, Désiré Sakkal, Ali Zeytoun, Michel Meaiki, Samira Agassi, Georges Dorlian, Wajih Fanous, Khalil Abou Jahjah, Youmna el-Eid et Latif Zeitouni.

« L'idée de ce prix (pour le roman arabe) s'est imposée d'elle-même », précise à L'Orient-Le Jour le ministre de la Culture Rony Araiji. « Contrairement à de nombreux pays qui consacrent le talent de leurs écrivains à travers des prix littéraires, le Liban n'avait pas, jusqu'à présent, un prix officiel. » Étonnant, choquant même, mais c'est la triste réalité d'un pays qui...

commentaires (3)

EXCELLENT ! BRAVO !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 50, le 21 mars 2015

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Commentaires (3)

  • EXCELLENT ! BRAVO !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 50, le 21 mars 2015

  • BONNE INITIATIVE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 21, le 21 mars 2015

  • Bravo!

    NAUFAL SORAYA

    08 h 02, le 21 mars 2015

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