Le Britannique jugé pour terrorisme détenait du matériel explosif (expert)

Le matériel retrouvé dans la maison d'un Britannique jugé pour terrorisme au Kenya, Jermaine Grant, était susceptible de permettre la fabrication d'engins explosifs, a estimé vendredi un expert devant le tribunal de Mombasa, grande ville côtière kényane proche de la Somalie.

Selon un expert en explosifs témoignant au procès du Britannique arrêté à Mombasa, les enquêteurs ont établi une longue liste de produits chimiques dangereux saisis, et de composants électriques dont des détonateurs fréquemment utilisés par les auteurs d'attentats-suicides.

"Le mélange de plusieurs de ces produits chimiques pourrait provoquer de fortes explosions", a affirmé devant le tribunal le Sergent Mwachuphi Salim.
La prochaine audience du procès, ouvert en janvier 2012, est prévue le 30 avril.

Jermaine Grant, converti à l'islam, a été arrêté en décembre 2011 à Mombasa en possession de ces équipements pouvant servir à fabriquer des engins explosifs. Il est accusé d'avoir eu des liens avec les islamistes shebab de Somalie et d'avoir préparé des attentats, accusations qu'il rejette.

Il se serait initié au jihad à la prison londonienne de Feltham où Richard Reid, le Britannique qui avait tenté de faire exploser un vol Paris-Miami avec un explosif dissimulé dans sa chaussure en décembre 2001, s'était aussi converti à l'islam.

Neuf chefs d'accusation, parmi lesquels une fausse déclaration de nationalité kényane, ont été depuis abandonnés mais celui de terrorisme a été maintenu.

L'accusation soupçonne M. Grant d'avoir coopéré avec la Britannique Samantha Lewthaite, veuve de l'un des auteurs des attentats islamistes de Londres en 2005, elle-même recherchée pour terrorisme par la police kényane.