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Moyen Orient et Monde - Conférence à trois voix à l’Iremmo

La politique régionale de l’Arabie saoudite et ses aléas

Des membres des forces de sécurité spéciales saoudiennes prennent part à un exercice militaire à Arar, près de la frontière irakienne. Faisal AlNasser/Reuters

« La politique régionale de l'Arabie saoudite » était le thème de la conférence à trois voix donnée mardi dernier à l'Iremmo (Institut de recherche et d'études Méditerranée-Moyen-Orient) avec comme modérateur le journaliste Alain Gresh.
M. David Rigoulet-Roze, chercheur et enseignant rattaché à l'Institut d'analyse stratégique (Ifas), a commencé par planter le décor en évoquant l'imbroglio dans lequel se trouve l'ensemble de la zone Proche-Orient et du Golfe, concernant notamment les points chauds (Syrie, Irak, Yémen, Bahreïn) et l'antagonisme Arabie saoudite-Iran. Il a fait le point de la situation avec ses derniers développements en mettant en relief la bipolarisation Riyad-Téhéran et les clivages qui en découlent.
Le deuxième intervenant, notre confrère de RFI Olivier Da Lage, a évoqué la récente succession au trône saoudien et a défini les axes en présence, à savoir Iran-Irak-Bahreïn, d'une part, et le quatuor Arabie saoudite-EAU-Jordanie-Turquie, d'autre part, soulignant au passage la position particulière du Qatar. Les enjeux politiques et pétroliers devaient être évoqués en insistant sur le fait que le royaume wahhabite veut préserver coûte que coûte sa part du marché pétrolier mondial face à l'opulence américaine du fait de l'exploitation maximale du gaz de schiste. M. Da Lage a relevé au passage que l'Arabie saoudite vient de supplanter l'Inde comme premier acheteur d'armes au monde.
Pour sa part, M. Denis Bauchard, ancien ambassadeur de France en Jordanie et directeur de la division Afrique du Nord-Moyen-Orient, a mis en relief lui aussi l'antagonisme entre Riyad et Téhéran dans une zone que d'aucuns appellent le golfe Persique alors que d'autres nomment golfe Arabo-Persique. Il est remonté aux émeutes de La Mecque en 1987 qui ont fait éclater au grand jour la lutte entre sunnites et chiites, affirmant que ces émeutes ont par la même occasion marqué le début de la contestation du monopole de l'islam par le royaume wahhabite. M. Bauchard a par ailleurs évoqué le désormais célèbre arc chiite (Iran-Irak-Syrie alaouite), soutenu par l'opposition au Bahreïn, dont la population est majoritairement chiite, et la population chiite de l'est saoudien, parallèlement aux composantes du Yémen connues pour leurs liens avec Téhéran. Certaines composantes de ce groupement sont accusées par Riyad d'être une sorte de 5e colonne chiite travaillant pour le compte de l'Iran. L'ambassadeur a qualifié cet affrontement de nouvelle guerre de trente ans et a estimé que l'Arabie saoudite se sent actuellement assiégée par ses voisins cités plus haut. Il a évoqué par ailleurs l'alliance stratégique saoudo-US scellée au cours de la conférence Roosevelt-Abdel Aziz à bord de l'USS Quincy, alliance qui permet, depuis, l'accès du brut saoudien à la Méditerranée. Il a par ailleurs parlé des divergences entre Riyad et Washington au sujet d'Israël depuis la création de cet État. Autres notes discordantes : la torture en Arabie, dénoncée par les USA, et le financement par les Saoudiens de mouvements islamistes en Afghanistan, en Tchétchénie et dans d'autres pays, ainsi que les vues développées par le président George Bush sur le nouveau Moyen-Orient, lors de l'invasion de l'Irak.
Le conférencier a enfin évoqué les intérêts économiques saoudiens aux USA qualifiant l'alliance saoudo-américaine de « mariage catholique »...

« La politique régionale de l'Arabie saoudite » était le thème de la conférence à trois voix donnée mardi dernier à l'Iremmo (Institut de recherche et d'études Méditerranée-Moyen-Orient) avec comme modérateur le journaliste Alain Gresh.M. David Rigoulet-Roze, chercheur et enseignant rattaché à l'Institut d'analyse stratégique (Ifas), a commencé par planter le décor en...
commentaires (3)

Pauvre Iran Per(s)cé, yâ hassértéééh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 52, le 21 mars 2015

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Commentaires (3)

  • Pauvre Iran Per(s)cé, yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 52, le 21 mars 2015

  • ONT-ILS UNE POLITIQUE RÉGIONALE ? ON EN DOUTE FORT ! LA PERC(S)ÉE... PERCE ! EUX SE BALANCENT ET SE BERCENT !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 09, le 21 mars 2015

  • lA BINSAOUDIE A SUPPLANTE L'INDE EN ACHAT D'ARMES , TANDIS QUE L'IRAN NPR A SUPPLANTE DES PUISSANCES OCCICONS EN fabrication D'ARMES . COMME LES MISSILES DE CROISIERE ET DES DRONES HYPER PERFORMANTS . Y A PAS PHOTO !

    FRIK-A-FRAK

    17 h 37, le 20 mars 2015

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