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Liban - Solidarité

Un million de dollars pour les enfants autistes collectés à Dubaï

À l'occasion d'un dîner de bienfaisance organisé aux Émirats arabes unis, l'ONG Sesobel a récolté une somme très importante destinée à financer un centre spécialisé. « Il manque encore trois millions »...

L’ambassadeur du Liban, Hassan Saad, et M. Pierre Antoine Choueiry.

Le regard de Frida Chammas s'illumine lorsqu'elle parle des « ses » enfants. C'est pour eux qu'elle a relevé le défi « fou », selon ses amis, d'organiser en quelques semaines un grand dîner de bienfaisance loin de chez elle et à distance pour « vendre des salles » du futur centre d'autisme de Sesobel. Diététicienne de formation, en charge de l'élaboration de régimes pour enfants, puis membre du conseil d'administration de Sesobel, qui fête cette année ses 39 ans, Frida Chammas est en charge des levées de fonds pour l'ONG. C'est à elle que revient la lourde tâche de réunir les neuf millions de dollars nécessaires à la construction du centre, sur un terrain adjacent à celui sur lequel sont déjà implantés trois immeubles de l'ONG.
« J'ai pour habitude de faire visiter Sesobel aux donateurs, pour qu'ils puissent voir par eux-mêmes la technicité de nos centres de soins, l'amour donné et la joie des enfants », raconte Frida Chammas. Un jour, une assistante qui faisait visiter les locaux de l'ONG à une dame raconte à cette dernière l'histoire d'un enfant handicapé qui a été privé de piscine à cause d'une pétition des usagers d'un centre balnéaire. « La dame a alors décidé d'offrir une piscine à Sesobel », explique Mme Chammas. « Elle tenait à l'aménagement d'une piscine, mais nous ne savions pas où la mettre. C'est comme cela qu'est née l'idée de création d'un centre pour enfants autistes, à partir de cette piscine », poursuit-elle.

Briques symboliques
Quatre ans ont été nécessaires pour obtenir une cession du terrain voisin des locaux de Sesobel, à Aïn el-Rihani. Les levées de fonds devaient ensuite commencer. En 2012, Frida Chammas organise un grand dîner au Casino du Liban. Elle a l'idée de vendre des briques symboliques, pour la somme de 200 dollars chacune. « Cela a très bien marché », s'enthousiasme-t-elle. Quelques mois plus tard, une exposition de tableaux des jeunes artistes handicapés de Sesobel à l'hôtel Phoenicia de Beyrouth est un franc succès. Les grandes toiles partent comme des petits pains pour des montants élevés.
C'est au cours de ses vacances à Dubaï, vers la fin 2014, que Frida Chammas a l'idée d'organiser un dîner dans la métropole émiratie pour récolter davantage d'argent. « Une seule date était possible, le 19 février, ce qui me laissait à peine deux mois pour tout organiser », se souvient-elle. Par chance, sa fille vit à Dubaï, où elle travaille comme graphiste. « Je me suis dit que tout ce qui était au-dessus de mes frais était gagné pour Sesobel, et je me suis lancée à fond », déclare Mme Chammas, un sourire dans la voix. Secondée par sa fille et par des personnes rencontrées au fur et à mesure et qui sont toutes « tombées amoureuses de Sesobel et des enfants », la bénévole réussit à réunir 530 personnes pour son dîner de gala. Des danseurs et des musiciens assurent la partie divertissante de la soirée, avant que ne se déroule la « vente » des salles du centre.
« Cette fois-ci, je ne pouvais plus vendre des briques. Nous l'avions déjà fait. Alors j'ai décidé de vendre des salles entières », explique Mme Chammas. Pour des montants variant entre 20 000 et 150 000 dollars, une dizaine de pièces ont ainsi été sponsorisées par les invités. « Deux chambres à 150 000 dollars ont été vendues ! » s'exclame l'organisatrice du dîner, qui n'en revient toujours pas du succès de sa soirée. Au total, plus d'un million de dollars ont été récoltés lors du dîner, et les dons continuent d'affluer. Ils sont les bienvenus, car il manque encore trois millions de dollars. « Déjà les gens sont curieux de savoir ce que nous organiserons l'année prochaine », confie-t-elle, avant de conclure, enthousiasmée par ce nouveau défi : « Je n'ai pas la possibilité de me désister ! »

Le regard de Frida Chammas s'illumine lorsqu'elle parle des « ses » enfants. C'est pour eux qu'elle a relevé le défi « fou », selon ses amis, d'organiser en quelques semaines un grand dîner de bienfaisance loin de chez elle et à distance pour « vendre des salles » du futur centre d'autisme de Sesobel. Diététicienne de formation, en charge de l'élaboration de régimes pour...

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