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Sport - Interview express

« J’espère que la victoire au Qatar sera un nouveau départ pour le foot féminin au Liban »

Il y a une semaine, les Libanais découvraient, incrédules, que non seulement ils avaient une sélection nationale féminine, mais que ladite sélection avait remporté le championnat arabe féminin de football (catégorie cadettes). Une première dans l'histoire du ballon rond au Liban. Derrière ce succès se cache Hiba al-Jaafil, 28 ans, entraîneur de la sélection nationale. Jeune et dynamique, la coach nous a accordé une interview exclusive.

Hiba al-Jaafil, la jeune (28 ans) coach de la sélection nationale libanaise féminine de football (catégorie cadettes).

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
J'ai commencé à jouer au foot dans mon quartier à l'âge de 7 ans avec mes amis et mes voisins. À 15 ans, j'ai rejoint le club al-Majd grâce à mon frère Hassan. Plus tard, j'ai intégré al-Chabab al-Arabi, où j'ai évolué au plus haut niveau. J'ai toujours été convaincue du fait que les jeunes joueuses libanaises peuvent briller pour peu qu'on leur accorde assez d'attention. Guidée par cette conviction, je me suis fixé pour objectif de contribuer à la construction du football féminin au Liban. J'ai travaillé dur pour décrocher les licences AFC (Asian Football Confederation ; licence d'entraîneur, NDLR) successivement dans les catégories C, B et récemment A. Plus tard, j'ai réussi à prendre en charge l'équipe nationale U19 (moins de 19 ans, NDLR) et les seniors. Ensuite, la fédération m'a confié la sélection des moins de 17 ans en vue des championnats arabes au Qatar.

Comment avez-vous monté votre équipe ? Y avait-il assez de temps pour la préparation ?
En ce qui concerne les cadettes, tout a commencé il y a huit mois quand on a organisé les premiers essais pour choisir les meilleures joueuses pour représenter le Liban. Le tournoi « AFC qualifiers » devait se dérouler en novembre, donc on avait à peine quatre à cinq mois pour nous préparer. En fin de compte, nous avons disposé de très peu de temps. Au départ, j'ai choisi cinquante filles, avant d'en retenir vingt-trois lors de la sélection finale. C'était une mission très délicate. Notre parcours a été relativement sain quoique parsemé d'embûches, comme l'indisponibilité des terrains au Liban. Un problème que je n'ai toujours pas compris.

Qu'en est-il de la fédération ? Est-ce qu'elle vous a soutenue ?
La fédération a été relativement à nos côtés, mais ce n'était malheureusement pas suffisant. Elle avait confiance en moi. Elle a cru dans mes capacités d'apporter le changement dans le football féminin et je lui suis vraiment reconnaissante. Par contre, on avait aussi vraiment besoin d'un soutien financier conséquent. Aussi, j'espère que la victoire au Qatar sera un nouveau départ pour le football féminin au Liban. Pour notre part, nous nous engageons à toujours défendre et porter haut les couleurs de notre pays. Je veux que les Libanais soient fiers de nos exploits futurs.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?J'ai commencé à jouer au foot dans mon quartier à l'âge de 7 ans avec mes amis et mes voisins. À 15 ans, j'ai rejoint le club al-Majd grâce à mon frère Hassan. Plus tard, j'ai intégré al-Chabab al-Arabi, où j'ai évolué au plus haut niveau. J'ai toujours été convaincue du fait que les jeunes joueuses libanaises peuvent briller pour peu qu'on...

commentaires (1)

"les Libanais découvraient, incrédules, que non seulement ils avaient une sélection nationale féminine", la faute à qui? Il appartient aux journalistes, aux acteurs sportifs locaux (fédérations en tête) ainsi qu'au ministère des sports à promouvoir le sport féminin. Il serait intéressant d'étudier le financement et l'organisation dudit sport afin de mieux apprécier comment ce dernier peut évoluer. Pour répondre à l'entraîneuse, je pense que la fierté des Libanais sera garantie dès l'instant où vous vous donnez à fond et que vous prenez du plaisir à faire ce que vous faites

Olivier Georges

12 h 07, le 08 mars 2015

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Commentaires (1)

  • "les Libanais découvraient, incrédules, que non seulement ils avaient une sélection nationale féminine", la faute à qui? Il appartient aux journalistes, aux acteurs sportifs locaux (fédérations en tête) ainsi qu'au ministère des sports à promouvoir le sport féminin. Il serait intéressant d'étudier le financement et l'organisation dudit sport afin de mieux apprécier comment ce dernier peut évoluer. Pour répondre à l'entraîneuse, je pense que la fierté des Libanais sera garantie dès l'instant où vous vous donnez à fond et que vous prenez du plaisir à faire ce que vous faites

    Olivier Georges

    12 h 07, le 08 mars 2015

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