Rechercher
Rechercher

Culture - Stand-up comedy

« Daddy » Joe et sa petite Julia : humour/amour en tandem

Daddy est le one-man-show de (pas encore) la cinquantaine de Joe Kodeih sur les planches du théâtre Gemmayzé. Avec toutefois sa fille Julia, petit chou d'un an trois mois, haute comme trois pommes, en guest star de quelques instants, le temps d'une furtive tournée sur scène dans les bras de son papa.

Joe Kodeih, daddy tout fier de ses trophées.

Fidèle à lui-même, avec son humour porté sur la caricature du sexe, ses semonces sur les revers sociaux, son machisme recouvert de velours, ses commentaires gentiment acides sur la gent féminine, ses vannes et son allure de «jagal» déjà marqué par la maturité, Joe Kodeih se lâche une fois de plus sous les projecteurs.
Petit bedon pointant sous la chemise bien boutonnée, pantalon cross ufo noir, baskets Puma à lacets orange, cheveux à ras et barbe plus sel que poivre, lunettes à monture ronde à la Trotski, l'humoriste est en verve effrénée dès que le petit rayon de soleil apparaît sur scène, au moment où toutes les petites filles de son âge sont déjà au lit...

 

(Pour mémoire : Joe Kodeih refait son show !)


Quelques mimiques et des petits pas délicieusement dodelinants de Julia et exit l'enchantement de l'enfance. Le ton et le prétexte de l'inspiration sont bien mis en
évidence.
Revient alors en boucle et en boule la ronde de la paternité. Depuis la rencontre avec la femme élue partenaire d'une vie jusqu'à l'attachement à l'ange qui nous subjugue, en passant par l'accouchement, l'anatomie de la femme qui se transforme, les présentations à la belle-famille, l'attente avant de connaître le sexe de l'enfant, les séances de consultation chez le gynécologue, etc. Le tout sur un tempo de frivole et corrosif amusement.

 

(Lire aussi : Joe Kodeih... le goût des autres)


Voilà matière féconde et nouvelle pour une stand-up comedy, une occasion en or pour fourbir et affûter les
armes du rire. À profusion. En caricature azimutée au fusain, en dessins tracés avec gestes et mots sonnants, trébuchants et percutants. En jonglant aussi, en trapéziste adroit, sur les confusions et glissements de langue (comme d'habitude, les sarcasmes et la dérision pleuvent comme des cordes entre arabe, français et anglais) tout en enserrant ce flot de vannes dans un écrin où la vulgarité, en toute décontraction, se donne en partage sans complexe ni pudibonderie.


Franchise presque sans frein pour une rigolade où le scatologique fait partie du répertoire. À la manière des voyous beyrouthins aux propos bien gras et vertement imagés. Et on en rit de tout cœur, même si cela reste parfois au ras des pâquerettes. En esprit et humour de potache.
Enfin, pour les chatouilleux des éducations rigides, que l'on se tranquillise : Julia s'en est allée dormir et n'a pas entendu tout le raffut et le bagout de son daddy. Joe Kodeih est resté seul avec son public qui l'a bien applaudi. Avec une demande de prolongations pour des salles déjà combles...

 

Pour mémoire

« Rima », ou la femme vue par Joe Kodeih !

 

Fidèle à lui-même, avec son humour porté sur la caricature du sexe, ses semonces sur les revers sociaux, son machisme recouvert de velours, ses commentaires gentiment acides sur la gent féminine, ses vannes et son allure de «jagal» déjà marqué par la maturité, Joe Kodeih se lâche une fois de plus sous les projecteurs.Petit bedon pointant sous la chemise bien boutonnée,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut