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Culture - Événement

Des collections photos et vidéos composent « Open Rhapsody »

C'est une rhapsodie à trois mains composée par Tarek Nahas, Jean-Luc Monterosso et Roger Moukarzel. Entre un collectionneur fervent, d'une part, et le directeur de la Maison européenne de la photographie, d'autre part, un photographe jouant les scénographes et une exposition de photos et de vidéos, à partir d'aujourd'hui lundi 2 mars au 19 avril, au Beirut Exhibition Center. À quelques jours du vernissage, Tarek Nahas se prête au jeu des questions/réponses.

« Dawn, the Soldier », d’Erwin Olaf, 2009.

Est-ce que les photos produisent une musique ?
À travers les liens évidents ou inédits, voire audacieux entre ces différentes photographies, nous nous sommes aperçus qu'une véritable mélodie se créait dans le sens littéral d'une suite harmonieuse. Une mélodie improvisée sans frontières et insufflée d'une liberté délibérée, c'est pourquoi le titre de « Open Rhapsody » s'est naturellement et rapidement imposé à nous. Je dirais plutôt que les photos créent une composition, une ballade, que l'on peut qualifier, selon les perceptions propres à chacun, de musicale, d'onirique ou de voyage initiatique.

Quelles sont les caractéristiques principales de cette manifestation ? À qui s'adresse-t-elle ?
La particularité et la richesse de cette manifestation c'est de présenter à la fois des œuvres photographiques issues de collections privées libanaises et des œuvres vidéos issues de la collection de la Maison européenne de la photographie, une institution publique française. Elle s'adresse à tous les amoureux de l'art, de la photographie et à tous les curieux qui voudraient découvrir des formes d'art qui se sont déjà imposées à l'échelle mondiale et sont appelées à se développer encore, tant la photographie contemporaine que la vidéo. Un nombre croissant d'artistes utilisent la photographie pour créer et figer l'œuvre cinétique ou conceptuelle, et la photographie dans ce cas ne représente pas un instant volé, mais plutôt un instant voulu et mûrement pensé.

Comment s'est déroulée la sélection des artistes exposants ? Sur quels critères ?
L'idée de départ était de contacter les collectionneurs d'art contemporain libanais et surtout de trouver dans leur collection des photographies contemporaines d'artistes majeurs ou de nouveaux talents. Mais ce qui a motivé ma démarche, c'était aussi de trouver ces œuvres au Liban afin de pouvoir montrer que la photographie contemporaine a déjà pris toute sa place au pays du Cèdre dans les collections privées les plus prestigieuses.

Comment avez-vous persuadé les collectionneurs d'exposer les œuvres qui leur appartiennent ?
À vrai dire cela n'a pas été très difficile car la démarche et le projet leur ont semblé tout de suite très intéressants et novateurs surtout que je montrais aussi une partie de la collection de photographies contemporaines que ma femme Laurence et moi avons patiemment réunies depuis une dizaine d'années.

Pourquoi des photos et des vidéos, ensemble ?
Nous avons choisi de présenter des photographies et des vidéos, car l'une découle de l'autre. L'art vidéo est en quelque sorte une prolongation des possibilités intrinsèques au médium photographique. Aujourd'hui, les interactions entre les différentes pratiques sont plus que jamais en action. Souvent, dans leur démarche personnelle, les artistes se jouent de ces frontières floues. De nombreux photographes trouvent dans l'art vidéo un possible élargissement de leur pratique pour toujours se réinventer. Photographie et vidéo donc pour mettre en lumière cette relation intime, qui toujours ouvre le champ des possibilités artistiques.

Quel a été le rôle de J.-L. Monterosso ?
Le rôle de Jean-Luc Monterosso a été prépondérant. Cette exposition n'aurait pas pu se faire sans lui. Il a enrichi ce projet avec la présentation d'œuvres vidéos issues de la collection de la Maison européenne de la photographie, à Paris. Nous avons sélectionné et validé les œuvres et défini ensemble tous les aspects thématiques et artistiques de cette exposition. Tout au long du processus d'élaboration de cette exposition, j'ai pu compter sur son œil avisé, la pertinence de ses conseils et avis, et surtout son enthousiasme porteur.

Et celui de Roger Moukarzel ?
Essentiel, bien sûr. Il m'a apporté son regard créatif et artistique capable de mettre en scène une proposition si diverse et si riche. Il fallait une connaissance profonde de la photographie et, en même temps, une liberté qui permette de s'affranchir des codes convenus pour un projet couvrant les 40 dernières années de productions photographiques. Enfin, son énergie positive m'a accompagné sans relâche pendant ces longs mois de préparation.

Une ou des œuvres « stars » ?
Parce que la spécificité de cette exposition est de montrer des œuvres parmi les plus emblématiques, on peut dire qu'il n'y a pas d'œuvre star ou que ce sont toutes des œuvres stars.

 

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