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Liban

Souhaid à Maarab : Non à un président qui céderait une part de souveraineté à une milice

Samir Geagea recevant Farès Souhaid à Maarab. Photo Ani

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a rencontré hier à Maarab le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, Farès Souhaid, qui a affirmé que « la Constitution, la loi et l'armée étaient seules capables de protéger le Liban ». Les deux responsables ont effectué un tour d'horizon des développements sur la scène locale, et M. Souhaid a informé le chef des FL du chantier interne entrepris au sein du secrétariat afin d'unifier la lecture politique. « Nous étions comme d'habitude d'accord sur toutes les démarches et Samir Geagea m'a mis au courant des contacts établis en vue de sauver la République, de sauvegarder la Constitution et d'élire un nouveau président », a noté M. Souhaid.
En réponse à une question, il a estimé que « le pays est tiraillé entre deux courants, dont l'un tente de donner aux Libanais la stabilité en contrepartie d'une part de leur souveraineté ». « Il s'agit d'un chantage dont nous entendons parler depuis 1969, du temps d'Abou Ammar (Yasser Arafat). Des propos similaires ont été tenus par les Syriens, les Palestiniens, et maintenant les Iraniens. Mais nous croyons que la légitimité libanaise protège seule le Liban, et qu'on ne nous fasse pas croire que nous devons notre sécurité à qui que ce soit. Seules la Constitution, la loi et l'armée libanaise protègent ce pays », a ajouté Farès Souhaid qui a confié ne pas connaître les détails du dialogue entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises. « Je suis contre l'élection du général Michel Aoun à la présidence de la République, et je ne pense pas que Samir Geagea acceptera comme Michel Aoun de troquer une part de la souveraineté de l'État en échange de quelques acquis », a-t-il estimé, s'interrogeant si « nous allons tolérer l'arrivée à Baabda d'un président qui accepterait de confier une part de la souveraineté à une milice qui reçoit ses ordres d'ailleurs ».
M. Souhaid a par ailleurs estimé que les appels du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, à élire un président consensuel ne reflètent que le point de vue de ce dernier. « Les forces du 14 Mars ont présenté leur appui au candidat Samir Geagea et nous avons pleinement confiance en ce qu'il fait », a-t-il déclaré. En réponse à une question, il a estimé que « le chef des Kataëb Amine Gemayel n'a sûrement pas dit que le dialogue Aoun-Geagea couvre le vide présidentiel, car il s'agit d'un homme de dialogue qui ne peut critiquer une démarche visant à sauver la République ».

Le 14 Mars : 10 ans déjà
Par ailleurs, les différentes composantes du 14 Mars se préparent à célébrer le dixième anniversaire de la révolution du Cèdre. À cette occasion, une conférence se tiendra à l'hôtel Le Bristol, en présence de nombreux cadres et figures de la coalition. La participation de l'ancien Premier ministre Saad Hariri n'a jusque-là pas encore été décidée de manière définitive. Pendant ce temps, les contacts s'intensifient afin de réorganiser le travail au sein de cette coalition, afin d'accompagner comme il se doit les développements politiques, notamment la vacance présidentielle qui dure depuis dix mois. Dans ce contexte, Farès Souhaid a confié à l'agence al-Markaziya hier qu'une feuille de route politique et une méthode de travail nouvelle seront annoncées bientôt. « Les dix ans du 14 Mars ne seront pas célébrés de manière silencieuse, et nous mettrons l'accent sur une vision politique commune qui ne sera pas dévoilée avant le 14 mars 2015 », a-t-il déclaré.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a rencontré hier à Maarab le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, Farès Souhaid, qui a affirmé que « la Constitution, la loi et l'armée étaient seules capables de protéger le Liban ». Les deux responsables ont effectué un tour d'horizon des développements sur la scène locale, et M. Souhaid a informé le chef des...

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