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Egypte: manque de "preuves" pour condamner des journalistes d'Al-Jazeera

La Cour de cassation égyptienne, qui a ordonné un nouveau procès pour des journalistes d'Al-Jazeera emprisonnés au Caire, a estimé lundi dans ses attendus que certains des accusés avaient été condamnés pour appartenance à un mouvement "terroriste" sans "preuves à l'appui".

Les trois reporters de la chaîne qatarie -l'Australien Peter Greste, l'Egypto-Canadien Mohamed Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed--avaient été arrêtés fin 2013 au Caire.
En juin, ils avaient été condamnés à des peines de prison allant de sept à 10 ans pour avoir "falsifié des informations" en soutien aux partisans du président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée en juillet 2013.
Le tribunal avait également condamné MM. Fahmy et Mohamed pour "appartenance à une organisation terroriste", en référence à la confrérie des Frères musulmans dont est issu M. Morsi, qui a été interdite par les autorités.

La Cour de cassation, qui a annulé en janvier ce verdict et ordonné un nouveau procès, a justifié lundi dans ses attendus sa décision en expliquant que le jugement avait été prononcé "sans preuves à l'appui pour ce chef d'accusation".
Au total, aux côtés des journalistes d'Al-Jazeera, 12 Egyptiens avaient été condamnés dans cette affaire pour appartenance à une "organisation terroriste" -les Frères musulmans- et pour avoir cherché à "nuire à l'image de l'Egypte".
La Cour a également considéré que le juge "s'était hâté de prononcer son verdict, sans attendre des rapports médicaux-légaux réclamés par le tribunal", après que plusieurs accusés ont dit avoir subi "des pressions physiques et morales pour les forcer à reconnaître des faits non-avérés".

L'affaire doit être rejugée devant un nouveau tribunal à partir de jeudi. M. Greste a été expulsé il y a une semaine en vertu d'un décret présidentiel autorisant l'expulsion des étrangers condamnés ou en instance de jugement.
M. Fahmy a également renoncé à sa nationalité égyptienne pour pouvoir être élargi. Sa remise en liberté, annoncée comme imminente depuis plusieurs jours, se fait cependant attendre.

La Cour de cassation égyptienne, qui a ordonné un nouveau procès pour des journalistes d'Al-Jazeera emprisonnés au Caire, a estimé lundi dans ses attendus que certains des accusés avaient été condamnés pour appartenance à un mouvement "terroriste" sans "preuves à l'appui".Les trois reporters de la chaîne qatarie -l'Australien Peter Greste, l'Egypto-Canadien Mohamed Fahmy et l'Egyptien...