Pharaon : « Protéger la souveraineté du Liban, c’est protéger sa civilisation »

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a parrainé hier la cérémonie de lancement, par l'Université
libano-canadienne (Aïntoura), de son programme de gestion touristique et hôtelière, en partenariat avec l'école hôtelière de Genève, dont le directeur général, Alain Brunier, était présent, aux côtés de l'ancien président du Conseil d'État du canton de Genève, Carlo Lamprecht. Ce dernier a salué cette initiative qui a pu naître en dépit des tensions régionales.
Pour Michel Pharaon, il s'agit en soi d'une « forme de résistance ». Rappelant dans ce cadre que « le Liban a toujours résisté contre l'occupation et a réussi à obtenir la résolution 1701 », il a souligné que « le Liban résiste aujourd'hui à la fois contre le terrorisme et contre l'ignorance ». Il existe en effet deux formes, deux luttes actuelles, « la première de nature sécuritaire et politique, qui doit conduire notamment à élire un nouveau président de la République, et la seconde ayant pour enjeu la défense des libertés, de la démocratie, du tourisme, de l'art et du patrimoine ». L'objectif demeure celui de combattre « la dictature fasciste et le fondamentalisme terroriste monstrueux », puisque, a-t-il souligné, « la protection de la souveraineté du Liban rejoint la protection de notre civilisation ».
Affirmant enfin que « tous les États, y compris l'Iran et l'Arabie saoudite, ont tenu des conférences sur la neutralité du Liban », il a appelé à « franchir un pas politique vers la consécration du statut de neutralité à l'égard de toutes les crises régionales, à l'exception de la cause palestinienne ».
Le ministre du Tourisme a reçu par ailleurs une délégation du Mouvement civil de Tripoli, qui l'a invité à effectuer une tournée dans la ville du Nord, dans le cadre d'un plan de relance touristique et de préservation des sites et maisons traditionnelles de Tripoli.