L'actrice iranienne Golshifteh Farahani récidive. En 2008, elle s'était présentée sans voile à la première de Body of Lies, un film hollywoodien dans lequel elle joue aux côtés de Leonardo DiCaprio et Russell Crowe. En 2012, dans "Corps et âmes", un clip de présentation des nominés aux César, elle dévoilait un sein. La même année, elle publiait sur sa page Facebook, une photo d'elle posant partiellement nue, la poitrine couverte de ses mains. Cette année, c'est entièrement nue qu'elle pose en couverture du deuxième tome du 17e numéro du magazine français "Égoïste". Un cliché en noir et blanc pris par le photographe de mode Paolo Reversi.
Le magazine n'en est pas à son premier nu en couverture. Avant Golshifteh Farahani, des clichés de Natalia Vodianova, top modèle russe, et de l'acteur Gérard Depardieu, nus, avaient été publiés.
En 2012, l'actrice avait indiqué avoir été "avertie par un responsable du ministère de la Culture et de la guidance islamique que l'Iran n'avait plus besoin d'acteurs et d'artistes". "Vous pouvez offrir vos services artistiques ailleurs", lui avaient dit les autorités. "La publication sur Internet de photos de la déplorable Golshifteh Farahani montre la face cachée et dégoûtante du cinéma", avaient déclaré les autorités via l'agence semi-officielle Fars News. Acte de courage ou provocation gratuite ? A l'époque, même les fans de la jeune actrice étaient divisés.
Deux semaines après la parution du dernier numéro d'Egoïste, l'Iran n'avait toujours pas réagi.
Selon des propos rapportés par Le Monde, Golshifteh Farahani déclare à "Égoïste" que Paris "est le seul endroit de la planète où les femmes ne se sentent pas coupables. En Orient, tu l'es tout le temps. Dès l'instant où tu ressens tes premières pulsions sexuelles".
La star iranienne n'est pas seulement dans le collimateur des autorités iraniennes pour ses clichés dénudés. En 2009, elle avait activement soutenu, depuis Paris, le mouvement vert de l'opposition iranienne, contestant la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Elle était alors exilée en France, le régime iranien lui ayant interdit de retourner dans son pays.
Pour mémoire
« Syngué Sabour », de Atiq Rahimi, avec Golshifteh Farahani
commentaires (7)
GOL... SHIFTEH ? EH... SHIFET !
LA LIBRE EXPRESSION
16 h 33, le 06 février 2015