La presse israélienne fustige... Mme Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a crié hier au complot électoral devant le déchaînement médiatique autour d'une extravagante histoire associant le nom de son épouse et un supposé trafic de consignes de bouteilles vides. En effet, dans un long message sur Facebook, le Premier ministre a accusé les médias de se livrer « à des attaques calomnieuses contre moi et mon épouse en vue de faire tomber le Likoud (son parti) et de favoriser l'arrivée au pouvoir de la gauche » aux législatives du 17 mars. Selon des médias israéliens, l'épouse du Premier ministre, Sara, est soupçonnée d'avoir personnellement empoché l'argent de la consigne après le retour en magasins de bouteilles achetées pour le bureau du Premier ministre, alors que l'argent aurait dû revenir dans les caisses publiques. Il y en aurait au total pour environ 1 000 dollars sur plusieurs années, selon ces mêmes médias. En pleines tensions militaires avec le Hezbollah et la Syrie, le quotidien Haaretz publie une caricature où l'on voit Sara Netanyahu apercevant un hélicoptère de l'armée à la télévision et s'écriant, au milieu de bouteilles vides éparpillées dans son salon : « J'ai besoin d'eux pour rapporter quelque chose au supermarché. »
Par ailleurs, d'autres agissements feraient l'objet d'une enquête, ont rapporté différents médias au cœur d'une campagne qui prend un tour de plus en plus ad hominem. Selon Haaretz et Yediot Aharonot, quotidiens hostiles à M. Netanyahu, le contrôleur de l'État chargé de superviser les comptes publics (nommé par M. Netanyahu) refuserait de dévoiler avant les élections un rapport compromettant sur des dépenses jugées excessives du Premier ministre et de son épouse, en repas, fleurs, coiffeurs ou chaussures.