Le gouvernement irakien et le groupe pétrolier Royal Dutch Shell ont signé mercredi un accord de principe pour la construction d'une grande usine dans le sud de l'Irak, dont le montant pourrait atteindre 11 milliards de dollars, a rapporté l'AFP.
« L'accord est énorme et l'usine devrait être opérationnelle dans 5 ans », a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère du Pétrole, Assem Jihad. L'accord, qui doit encore être formellement accepté, a été signé par le ministre Irakien de l'Industrie, Nousseir al-Issaoui.
Du côté de Shell, un porte-parole a déclaré qu' « un protocole d'accord pour un potentiel projet pétrochimique dans le sud de l'Irak a été signé par des représentants de Shell et du gouvernement irakien », sans plus de précisions. Selon Assem Jihad, l'usine produirait du plastique, des fertilisants et d'autres dérivés du pétrole pour aider à diversifier l'économie irakienne.
Les revenus du pays dépendent à plus de 90 % du pétrole – une gageure au moment où les cours de l'or noir ne cessent de baisser. Ils se sont établis à moins de 45 dollars le baril mercredi, un plus bas en 6 ans.
Réduction des investissements
Le géant pétrolier a annoncé hier une réduction de plus de 15 milliards de dollars de ses investissements en trois ans, après une chute de son bénéfice net en fin d'année dernière sur fond de plongeon des cours de l'or noir.
Le directeur général de Shell, Ben Van Beurden, a évoqué « le report ou l'annulation » de 40 projets pendant ces trois années. « Nos projets du golfe du Mexique seront menés, mais lorsque nous devrons prendre les décisions (finale d'investissement), nous les prendrons en tenant compte de leur durabilité à ce moment précis », a-t-il ainsi précisé lors d'une conférence de presse.
Des projets au Nigeria seront repoussés et Shell s'est d'ores et déjà retiré d'un projet en eau profonde au Brésil. Mi-janvier, le groupe avait annoncé avec son partenaire Qatar Petroleum qu'ils renonçaient à l'important projet pétrochimique al-Karaana au Qatar, d'une valeur de 6,4 milliards de dollars et dans lequel le groupe anglo-néerlandais devait posséder 20 %.
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