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Liban

Pour le Hezbollah, l’attaque de Kuneitra « confirme les liens entre les takfiristes et les sionistes »

Le chef du bureau exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, prononçant son discours hier à Arabsalim une semaine après la mort « du martyr Abou Issa ». Photo Ani

Les orateurs du Hezbollah étaient attendus au cours du week-end, car le Liban et la région guettent la riposte du parti à l'attaque israélienne de Kuneitra. Mais si de nombreux cadres et responsables du parti ont pris la parole au cours des deux derniers jours, ils n'ont pas donné d'indications précises se contentant de relayer les menaces de vengeance et les promesses de victoire.
Le numéro 2 du parti chiite, le cheikh Naïm Kassem, a ainsi déclaré en hommage à Jihad Moghnié, tué au cours de l'attaque israélienne, que « le Hezbollah sera là où il doit être et que rien ne pourra l'arrêter ».
« Nous savons ce que nous faisons et qui nous affrontons. Les sacrifices augmentent notre détermination. En un mot, Israël ne réussira pas et la résistance vaincra », a-t-il affirmé. Naïm Kassem a rappelé qu'entre « la Palestine occupée et le lieu où se trouvent les moujahidine, il existe une sorte de zone tampon comme celle que contrôlait l'Armée du Liban-Sud (ALS), où sont postés les combattants takfiristes du Front al-Nosra. Ce qui montre bien l'étendue de la coopération entre les Israéliens et ces combattants ».
Pour lui, c'est le Hezbollah qui était visé dans l'attaque israélienne, dans une tentative d'imposer de « nouvelles règles à la confrontation entre la résistance et l'occupant », mais les Israéliens ne parviendront pas à le faire et par leur attaque, « ils confortent le Hezbollah dans son rôle de résistance ». Naïm Kassem a toutefois assuré que la position officielle du parti sera donnée par Hassan Nasrallah au cours des prochains jours.
De son côté, le chef du bureau exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a déclaré en hommage à Mohammad Ahmed Issa, le cadre du parti tombé dans l'attaque de Kuneitra, que les Israéliens ont commis « une grosse bêtise en attaquant le convoi du Hezbollah, parce qu'ils ont confirmé leur collusion avec les takfiristes ».
Le chef du bloc parlementaire de la Résistance, Mohammad Raad, a aussi estimé que l'attaque de Kuneitra constitue « un grand scandale car elle montre l'étendue de la coopération entre les takfiristes et les Israéliens ». Il a ensuite ajouté que cela confirme les affirmations du Hezbollah qui a toujours estimé que « les sionistes et les takfiristes sont les deux faces d'une même monnaie ». Il a aussi appelé les Libanais à soutenir l'armée car toute atteinte contre cette institution est une atteinte contre tout le Liban.
Le député Ali Fayad a abondé dans ce sens affirmant que le paysage actuel est clair : « Il y a d'un côté l'armée et la résistance qui se battent côte à côte pour défendre la patrie, soutenus par la population et, de l'autre, les takfiristes soutenus par les sionistes ». Il a ajouté que les premiers sont dans une courbe ascendante qui les mènera à la victoire alors que les deux autres se débattent dans la confusion et les contradictions. Selon lui, la grande différence entre les deux groupes c'est que la résistance, l'armée et le peuple « ont une grande moralité alors que les takfiristes et les sionistes en sont totalement dépourvus ».
Même son de cloche chez le député Nawaf Moussaoui, qui a estimé que « les takfiristes et les sionistes ont tous les deux des projets totalitaires qui excluent tous ceux qui ne partagent pas leurs idées ». Selon lui, l'attaque de Kuneitra a le mérite d'avoir clarifié les choses pour ceux qui avaient encore des doutes sur leurs liens étroits. Il a aussi affirmé que les Israéliens auraient dû tirer les leçons du passé et comprendre que l'assassinat des leaders et des cadres de la résistance ne fait qu'augmenter la détermination de celle-ci et sa volonté de remporter la victoire.
Enfin, le chef du bureau politique du Hezbollah Amine Sayyed a déclaré, à l'occasion d'une campagne de reboisement à Baalbeck, que « les sionistes et les takfiristes appartiennent au même axe et c'est donc le même combat que mène la résistance au Liban et en Syrie, consciente de ses responsabilités dans sa volonté de protéger la patrie ». Selon lui, c'est donc le même ennemi qui est combattu au Liban-Sud, à Kuneitra et ailleurs en Syrie. « Ce qui me rend triste, a-t-il dit, c'est d'apprendre que l'armée qui combat elle aussi le même ennemi n'a pas encore reçu les armes et les munitions promises. Nous sommes pourtant fiers que le sang de la résistance se mêle à celui de nos soldats et à celui de la population. Nous affrontons tous le même ennemi et nous devons rester solidaires, car c'est ensemble que nous vaincrons cet ennemi à plusieurs visages. »

Les orateurs du Hezbollah étaient attendus au cours du week-end, car le Liban et la région guettent la riposte du parti à l'attaque israélienne de Kuneitra. Mais si de nombreux cadres et responsables du parti ont pris la parole au cours des deux derniers jours, ils n'ont pas donné d'indications précises se contentant de relayer les menaces de vengeance et les promesses de...

commentaires (5)

Tous les membres de l'orchestre ont reçu la même consigne pour ce week-end : profitez de l'agression (lâche et cynique) d'Israel au Golan pour justifier le "jihad" du Hezbollah en Syrie en insistant sur "une collusion entre l'ennemi sioniste et les takfiristes". De telle sorte qu'on dirait qu'ils sont en quelque sorte contents de ladite agression. Mais rien de cette littérature ne pourra dissimuler "le double piège de l'enclume syrienne et du marteau israélien" dans lequel le Hezbollah s'est fourré, comme le montre ce jour M Nagib Aoun dans sa chronique.

Halim Abou Chacra

13 h 01, le 26 janvier 2015

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Commentaires (5)

  • Tous les membres de l'orchestre ont reçu la même consigne pour ce week-end : profitez de l'agression (lâche et cynique) d'Israel au Golan pour justifier le "jihad" du Hezbollah en Syrie en insistant sur "une collusion entre l'ennemi sioniste et les takfiristes". De telle sorte qu'on dirait qu'ils sont en quelque sorte contents de ladite agression. Mais rien de cette littérature ne pourra dissimuler "le double piège de l'enclume syrienne et du marteau israélien" dans lequel le Hezbollah s'est fourré, comme le montre ce jour M Nagib Aoun dans sa chronique.

    Halim Abou Chacra

    13 h 01, le 26 janvier 2015

  • La situation au Liban me fait penser à une poupée russe : l’Iran est dominé par les USA, Le Hezbollah s’effondre sans l’Iran et le Liban est à la merci du Hezbollah dont il n’a pas le courage de s’affranchir. Aussi, pour le moment du moins, Israël n’a rien à craindre. La preuve en est, Israël a répondu au Hezbollah par un attentat et le Hezbollah n’a pas osé répliquer. Quand le Liban se décidera-t-il à organiser sa propre armée nationale et se débarrasser de la tutelle du Hezbollah, comme a fait la Haganah en Israël pour l’Irgoun et le Léhi, des terroristes, comme le hezbollah, coupables, de triste mémoire, du massacre de Deir Yassin ?

    Jacques MARAIS

    11 h 30, le 26 janvier 2015

  • IL A CERTES RAISON... MAIS AUSSI LES LIENS PERC(S)ÉS AVEC LA MILICE NON LIBANAISE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 17, le 26 janvier 2015

  • pour rendre veridi

    Bery tus

    03 h 35, le 26 janvier 2015

  • La tâche contradictoire de ce héZébbb simpliste et simplet explique les contradictions de sa pratique, de son discours et ses tâtonnements confus. Pressé par les exigences de ses contradictions, et contraint de tenir par quelques tours de bonneteau les yeux de "son peuple constamment rivés sur lui comme sur 1 salvateur bienfaiteur de droit divin bien entendu, il est obligé de faire tous les jours 1 coup d’État en miniature. Son incertitude pathétique forme 1 contraste hautement comique nullement crédible avec le style vaniteux et catégorique de ses actes pseudo-héroïques ; style docilement copié sur celui de son walïï de fakkîh. Il met sans dessus-dessous les structures de l’État, et touche à tout ce qui avait paru intouchable. Il crée ainsi l'anarchie au nom même de l'ordre, tout en enlevant à cet État son auréole ; en le profanant, en le rendant à la fois ridicule et drôle. S'efforçant tantôt de gagner tantôt d'humilier telle ou telle communauté, finit par les soulever toutes contre lui, crée ainsi l'anarchie au nom même de l'ordre, rendant les uns résignés à lui et d'autres obligatoirement soi-disant "désireux" de lui ! Il ne cessera donc de renouveler ainsi continuellement cette méthode, base du chaos. C’est la loi paradoxale inévitable de tout mouvement intrinsèquement despotique. Mais le jour où le Tribunal pointera sur lui son doigt inquisiteur, toute "la gloriole" avec laquelle "sa communauté" l’avait auréolé disparaîtra et se volatilisera avec lui à jamais !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 26, le 26 janvier 2015

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