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Culture - Concert

La musique au cœur et à l’esprit, pour une meilleure action...

C'est sous le signe de l'entraide et de la bienveillance que se situe cette prestation à l'église Saint-Joseph (USJ) de l'Orchestre philharmonique libanais, placé sous la direction de maestro Fouad Fakhouri. Énergie, intensité et un certain lyrisme caractérisent cette performance sous l'aura d'une baguette dotée de la vitalité de la jeunesse.

Un chef d’orchestre qui officie avec l’éclat de sa jeunesse. Photo Marwan Assaf

C'est dans le cadre de son action auprès du Conservatoire national supérieur de musique que le Rotary Club de Beyrouth a présenté l'Orchestre philharmonique libanais sous les voûtes d'une église illuminée et remplie jusqu'aux derniers bancs. Pour l'occasion, un menu alliant opus modernes et romantiques, incluant des œuvres de Fouad Fakhouri (on découvre ici, avec ravissement, la facette de compositeur du chef d'orchestre au pupitre) ainsi que des pages de Beethoven et de César Franck.
En préambule, pour cette soirée, comme une étoile au fronton d'un monument, une phrase de Joseph Joubert mise en exergue du livret-programme distribué à l'auditoire: «Heureux ceux qui ont la lyre dans le cœur, et dans l'esprit une musique qu'exécutent leurs actions.»
C'est dans ce sillage de prosélytisme pour la joie et l'action que déferlent les premières mesures de Punch it de maestro Fakhouri. Narration détonante de modernité, pétaradante tel un scintillant feu d'artifice, roulant avec ferveur en une boule de feu lancée à tombeau ouvert, comme ce rythme effréné et à suspense des images d'un film d'action à l'américaine. Insufflant bouffée tonifiante et délirante course pour la vie, un soupçon de Gershwin dans ce corps à corps avec les notes et le rythme vif et accéléré de ce Punch It (Cognez-le... eh oui, la musique le dit si bien) pour ce musicien formé justement aux États-Unis et officiant avec brio en Caroline du Nord.
Changement de ton et d'atmosphère, entre ombre et lumière, escaliers sous terrains et remontée vers un pan de ciel, avec l'ouverture de Léonore, tirée de Fidelio de Beethoven.
C'est avec plaisir que retentit l'appel sans concession à la liberté et à l'amour du génie de Bonn. Dans cette partition où le drame enfle et où la lumière triomphe du cachot où
croupit Florestan (sauvé par sa femme à la bravoure héroïque), la musique reste elle-même un éminent instrument de liberté. De libération. Un combat singulier que porte avec éclat l'inspiration beethovenienne, ample, magistrale, aux nuances marquées.
Pour conclure, l'œuvre la plus controversée de César Franck, mais que le public aujourd'hui ovationne aux quatre coins du monde et on nomme bien entendu la Symphonie en ré mineur.
Trois mouvements (lento: allegro ma non troppo, allegretto et finale: allegro non troppo) pour traduire l'expression d'une écriture aux proportions grandioses mais d'un équilibre parfait. Avec le lento d'introduction est exposée, comme une rosace qui s'ouvre indéfiniment, la cellule cyclique franckienne. Tentaculaire, ramifiée, irisée, de tonalités diverses et chatoyantes comme une pierre précieuse sous un rayon solaire.
Pour l'allegretto, une cantilène aux contours délicats que soutiennent furtivement et en douceur harpe et pizzicati des cordes. Pour finir, sont rassemblés tous les thèmes se terminant par un tutti brillant.
Longue salve d'applaudissements, gerbe de fleurs mais l'on garde, palpitant encore, ce savoureux moment de Punch it, comme ces ritournelles qui s'installent au fond du cœur et inexplicablement hantent la mémoire...

C'est dans le cadre de son action auprès du Conservatoire national supérieur de musique que le Rotary Club de Beyrouth a présenté l'Orchestre philharmonique libanais sous les voûtes d'une église illuminée et remplie jusqu'aux derniers bancs. Pour l'occasion, un menu alliant opus modernes et romantiques, incluant des œuvres de Fouad Fakhouri (on découvre ici, avec ravissement, la facette...

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