Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Forum

La crainte des crises internationales vient hanter Davos

Le président ukrainien Petro Porochenko lors de son discours à Davos, hier. Fabrice Coffrini/AFP

« La géopolitique est de retour » et elle s'est installée en haut de l'ordre du jour du forum de Davos, qui s'est ouvert hier avec en toile de fond les risques et les conflits. Le secrétaire général de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) Lamberto Zannier a d'ailleurs mis en exergue ce retour des thèmes géopolitiques dès les premiers débats de la matinée, devant un parterre de diplomates et de chefs d'entreprise.
Crise en Ukraine, État islamique en Syrie, mais aussi attaques jihadistes en France et coups de filet des forces antiterroristes en Europe étendent leur ombre sur le premier jour de ce rendez-vous mondial entre près de 2 500 leaders politiques et économiques, qui se retrouvent, comme chaque année, dans la bourgade suisse enneigée. Très attendu, le président ukrainien Petro Porochenko a accusé à la tribune la Russie : « Nous avons plus de 9 000 soldats de la Fédération de Russie sur le territoire (ukrainien), avec plus de 500 chars, pièces d'artillerie lourde et véhicules de transport de troupes. » « Le discours de Porochenko était très fort, émouvant », a dit à l'AFP Pawel Jarczewski, patron d'un grand groupe polonais d'engrais et de chimie, Grupa Azoty. Risque de crise internationale, risque sanitaire, risque pour la sécurité informatique, la sécurité alimentaire... « Le risque est clairement un des grands sujets du forum », selon M. Jarczewski.
En amont du sommet, un panel de décideurs interrogés par les organisateurs de Davos avaient estimé que le risque de conflit international constituait la plus grande menace pour la stabilité du monde, devant le changement climatique. « Selon la région dans laquelle vous vous trouvez, vous pouvez faire face à différents risques », a déclaré au cours d'un débat Wale Tinubu, le patron du groupe pétrolier nigérian Oando, égrenant les noms de « l'Ukraine, l'État islamique, Boko Haram... ».

« Cygnes noirs géopolitiques »
Et il y a un danger d'aggravation. « Je pense que nous allons avoir des "cygnes noirs" géopolitiques », a estimé Jean-Marie Guéhenno, président de l'institut de recherche International Crisis Group. Issu de la finance et théorisé par le philosophe et ancien courtier Nassim Nicholas Taleb, un « cygne noir » est un événement rare, très improbable, imprévisible et aux conséquences dévastatrices.
Dans les couloirs de Davos, où se côtoient de manière informelle chefs d'État, patrons d'entreprise, quelques artistes ou journalistes, l'avenir de l'économie mondiale est largement discuté. Et là aussi, les nuages s'accumulent. Le FMI a abaissé mardi ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2015 et 2016 dans un contexte de ralentissement chinois et d'incertitudes sur la santé de la zone euro.

« La géopolitique est de retour » et elle s'est installée en haut de l'ordre du jour du forum de Davos, qui s'est ouvert hier avec en toile de fond les risques et les conflits. Le secrétaire général de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) Lamberto Zannier a d'ailleurs mis en exergue ce retour des thèmes géopolitiques dès les premiers débats...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut