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Culture - Concert

Beaucoup de bruit pour... beaucoup d’avant-gardisme

Avec le « Great Noise Ensemble », c'est beaucoup de bruit pour beaucoup de créativités musicales contemporaines.

Pour cet orchestre, l’habit ne fait pas le musicien.

Fondé il y a une décade, cet orchestre n'a pas perdu un vibrato de sa passion pour la contemporanéité, comme son nom le décline, s'étant donné pour mission de mettre en avant les compositeurs d'aujourd'hui, connus et émergents. Il présente un concert intitulé Winter Lights (Lumières d'hiver), décrit comme contemplatif et à atmosphère, pour l'harmonie et la percussion. Il est axé sur les œuvres de deux grands du genre, Fratres, de l'Estonien Arvo Pärt, et Clouds of Forgetting, Clouds of Unknowing, de l'Américain John Luther Adams. Deux univers minimalistes, deux styles et une même inspiration qui filtre la transcendance et l'éthéré de ce qui les entoure.
Avec Fratres, l'audience est d'abord emmenée dans le sillage de la musique épurée du compositeur Arvo Pärt (80 ans aujourd'hui), associé au mouvement minimaliste qui s'est formé dans les années 1970. Ses partitions dénudées de fioritures sont d'inspiration profondément religieuse. Certains qualifient son style de postmoderne. Lui dit pouvoir « comparer sa musique à un faisceau de lumière dont seul un prisme pourrait dissocier les couleurs, et ce prisme serait l'auditeur ».

Géographie des sons
Suivent les bruits et chuchotements de la nature tels que retranscrits par le compositeur John Luther Adams, notamment dans Clouds of Forgetting, Clouds of Unknowing. C'est là une évocation contemplative sur fond de légers sons de cloche se mêlant à des échos comme rompant le silence d'un vaste espace glacial. Car ce compositeur américain (la soixantaine), né dans le Mississippi, s'est transporté en Alaska où il est continuellement à l'écoute de ce qu'il appelle les « soundscapes » (paysages sonores) du grand Nord. Considéré comme l'un des plus grands penseurs de la musique des temps modernes, il avait reçu l'an dernier le Prix Pulitzer de la musique pour sa composition orchestrale intitulée Become Ocean (Devenu océan). Et il continue à explorer « le territoire de la géographie des sons. Cette région entre culture et lieu, environnement et imagination ».
Tout ce Nouveau Monde musical tombe parfaitement dans l'escarcelle de « Great Noise Ensemble », audacieux, imaginatif et férocement attaché à ce qui se créé sur le champ. Formé d'une vingtaine de musiciens, l'ensemble est mené par son fondateur, un compositeur de renom d'origine cubaine, Armando Bayolo : un talent reconnu et ayant aussi la capacité d'embrasser toutes les expressions musicales de nos jours.
Son objectif est « de nous fondre dans la masse pour capter son cœur et son esprit. Tous nos musiciens portent plusieurs casquettes : celles de la musique classique, des représentations théâtrales, du rock, des orchestres militaires et des musiques du monde. Notre credo est le suivant : la musique classique est une tradition vivante et vibrante qui est loin d'être le musée d'art d'hommes morts, et interprétée par des gens en tenue inconfortable. L'audience ne peut que bien réagir à la plus difficile des musiques lorsqu'elle est présentée d'une manière avenante. »
Chez ce groupe, l'habit ne fait donc pas le musicien quelles que soient les sonorités qu'il fait sienne pour mieux les diffuser.

Fondé il y a une décade, cet orchestre n'a pas perdu un vibrato de sa passion pour la contemporanéité, comme son nom le décline, s'étant donné pour mission de mettre en avant les compositeurs d'aujourd'hui, connus et émergents. Il présente un concert intitulé Winter Lights (Lumières d'hiver), décrit comme contemplatif et à atmosphère, pour l'harmonie et la percussion. Il...

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