Contacté par L'Orient-Le Jour, le bâtonnier de Tripoli Fahd el-Moukaddam a relaté hier depuis Le Caire les faits de l'incident survenu lors du congrès des avocats. Il a ainsi expliqué que plus de 150 avocats du Liban participent à ce congrès, à l'instar de nombreux pays arabes. « Il s'agissait d'une réunion relative à l'une des commissions et chacun des avocats participants avait le droit de s'exprimer et c'est dans ce contexte que l'avocat Fadi Saab a tenu les propos critiquant l'armée syrienne, a expliqué le bâtonnier. Plus de trente avocats syriens étaient présents dans la salle et ils se sont tous rués sur nous en hurlant que nous sommes des collaborateurs. Si nous n'avions pas fui par la porte arrière, ils nous auraient tués. Nous n'étions que six ou sept avocats libanais présents à cette réunion parallèle. »
Me Moukaddam a assuré que le bâtonnier d'Égypte et chef de l'Union des avocats arabes a tenu une réunion à la suite de l'incident à laquelle ont participé de nombreux pays arabes qui ont tous soutenu le Liban. « Le président a affirmé qu'il ouvrira une enquête à ce sujet et qu'il prendra les mesures nécessaires pour punir les coupables », a-t-il dit. Et d'ajouter : « Nous sommes habitués à leur barbarie, mais là c'en est trop. Ce sont des enfants de rue, pas des avocats. Ils ont parlé pendant des heures à propos de Bachar el-Assad en toute liberté et nous n'avons pas dit un mot, alors qu'ils n'ont laissé personne s'exprimer en toute liberté. Avant l'incident de la délégation libanaise, ils avaient interrompu le discours de nombreux autres avocats venus d'autres pays... ».
B.M.
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10 h 57, le 19 janvier 2015