Eighties et oldies avec DJMarc

Son milieu familial et ses études au Collège des lazaristes à Aïntoura puis chez les Frères à Gemmayzé ont favorisé son amour de la langue de Molière et de la chanson française. « Depuis mon enfance, j'écoute la belle musique des années 60, 70 et 80. Elle est incrustée en moi », confie-t-il. Le jeune homme, qui a étudié le solfège au Conservatoire national, précise avec humour : « Le seul instrument que je joue est la derbaké. » Pour ce passionné de 31 ans, la musique qu'il aime, « c'est un feeling », c'est son « royaume ». « Elle calme, détend et fait oublier la fatigue. Alors que le disco me donne la migraine », souligne-t-il. L'influence de son père, le photographe Naji Massoud, le mène vers des études en audiovisuel. Ayman travaille actuellement comme assistant réalisateur à la MTV car la musique à elle seule ne nourrit pas son homme.
Ses chanteurs préférés ? Charles Aznavour, Dalida, Michel Sardou, Patric Bruel, Julien Clerc, Alain Delorme, Claude Barzotti, Hervé Vilar... « J'ai rencontré plusieurs d'entre eux grâce à We Group avec lequel je collabore comme organisateur de spectacles », dit-il, avant d'insister : « J'aimerais surtout initier les jeunes aux tubes qui, à mon avis, traversent le temps sans s'altérer car il y a la mélodie, la parole et le rythme, leur dire que la musique française n'est pas faite uniquement pour danser le slow. On peut se déhancher sur les hits de Claude François, Gilbert Montagnier, Francis Cabrel... » Animateur en freelance, Ayman fait son chemin avec assurance. Ses débuts sont à France FM en 2003 où il se fait connaître sous le nom de Marc, puis à Radio Nostalgie avec laquelle il continue de collaborer. DJMarc s'impose alors et anime pendant une période les soirées francophones du « Métis » . Depuis trois ans, il enflamme, tous les mercredis soir, les French nights au Caprice ou les folies de Caprice. Un véritable enchantement où jeunes et moins jeunes se retrouvent dans une ambiance disjonctée.
Le 21 décembre, DJMarc a organisé et animé la soirée « Noël à la française ». Un franc succès qui a attiré plus de 550 amoureux de ces refrains immortels. Très demandé, il a fait le tour du Liban : à Naqoura chez le contingent français de la Finul, à Ehden, au Metn... Il s'était rendu à Alep et il vient de rentrer de Dubaï où ses fans le réclamaient. Ce succès dont il est fier, Ayman Massoud aimerait le traduire dans un avenir proche en une entreprise d'organisation d'événements artistiques. Sa réussite, il la doit, dit-il, en premier « à ma parfaite maîtrise de ce job-hobby ». « L'écoute du public est de même essentielle. Sans lui, je ne suis rien. S'il me donne, je lui donne. Certes, je suis le pilote de mes soirées, mais il faut savoir aussi répondre aux demandes. »