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Culture - Accrochage

« Ayyam Project », espace pour talents émergents : de la démocratie en pays arabes...

Attenant à la galerie Ayyam, un endroit relativement petit, frère de la galerie baptisée Ayyam Project. Espace expérimental pour talents émergents du Moyen-Orient et du monde arabe. Majdal al-Beik, premier exposant d'un chapelet d'événements qui prendra sa forme et son identité au cours de l'année à venir...

Une œuvre très parlante de l’artiste.

Abdul Karim Majdal al-Beik, artiste syrien installé dans la capitale libanaise, est aujourd'hui exposé sur les cimaises d'un espace d'exposition en bord de mer, face à Zaytouna Bay. Photographe converti à l'art conceptuel, à l'installation, aux vidéos et aux nouveaux médias, ses œuvres, d'une facture toujours sociétale, dans cet espace nouveau, sont un mélange de genre entre acrylique, couleurs et sculptures en plâtre.
Une approche mordante, diversifiée, souple et moderne pour parler des démocraties arabes, toujours reportées et ajournées, toujours relayées aux calendes grecques... Dans leur entité et structure respectueuse des besoins et des aspirations du citoyen arabe ! Et pour cause. Plus précisément, il s'agit ici de dénoncer les élections qu'on voudrait libres et justes.
Pour une république équitable, plus transparente sans être idéale, pour rejoindre une idée platonicienne. Sans dégénérescence de la démagogie ni tyrannie, pour un modèle de vie communautaire où l'individu s'épanouit et s'exprime sans crainte. Par conséquent, en premier lieu et chef, d'abord des élections libres. Ce qui, dans les pays arabes, reste encore presque du domaine de l'utopie... Une boîte de vote transparente et non épiée, faussée et contrôlée. Pour un ballottage rendu à néant par des tractations secrètes.
C'est sous cet angle contestataire et révolté que s'érige cette exposition. En premier plan, à même le sol, sur une plage de sable noir comme du bitume, une foule tournoyante de poings blancs levés, d'index pointés au ciel. Comme une tornade d'un cyclone inendiguable, vorace et destructeur.
Des index au bout peinturluré en diverses couleurs (bleu, jaune, rouge, vert, noir...) pour apposer le sceau d'une empreinte digitale. Et signifier choix et aspiration. Marquer et se démarquer. Et des méga-empreintes sur toiles comme le réseau de vaisseaux sanguins terrifiants et tentaculaires, en gris, bleu et noir.
À travers l'art et ses multiples vocables, simples et sophistiqués à la fois, reflets et symboles du flux et du reflux de la société qui s'imbriquent tel un fluide jeu de Lego, sorti vers la lumière. Pour avouer ses craintes, sa révolte, occulter ses hantises, mais aussi témoigner de sa volonté, de son dynamisme positif, de son sens d'analyse pour que jamais l'intelligence des êtres ne soit méprisée ou dupée de son espoir.
Pour qu'une vie au sein du monde arabe soit plus radieuse, sans contrainte ni poids. Une vie plus participative dans la construction de la cité, plus responsable, plus harmonieuse, plus libre.
Les artistes, aussi voyants que les poètes, parlent. Oyez et voyez donc gouvernants qui faites la sourde oreille et les aveugles depuis des
décennies...
*Jusqu'au 10 janvier.

Abdul Karim Majdal al-Beik, artiste syrien installé dans la capitale libanaise, est aujourd'hui exposé sur les cimaises d'un espace d'exposition en bord de mer, face à Zaytouna Bay. Photographe converti à l'art conceptuel, à l'installation, aux vidéos et aux nouveaux médias, ses œuvres, d'une facture toujours sociétale, dans cet espace nouveau, sont un mélange de genre entre acrylique,...

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