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Liban - Commémoration

Siniora : Il n’est plus permis à une partie d’agir seule

« Ceux qui ont décidé d'éliminer Mohammad Chatah savent aujourd'hui qu'ils ont ciblé quelqu'un d'irremplaçable », affirme Saad Hariri, un an après l'assassinat de l'ancien ministre.

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora lors de la commémoration de l’assassinat de Mohammad Chatah, samedi, au centre-ville de Beyrouth. Photo Ani

Le chef du bloc parlementaire du Futur, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, a rendu hommage samedi à l'ancien ministre et membre de sa formation, Mohammad Chatah, un an après son assassinat. « Le sang de Mohammad Chatah n'a pas été versé en vain, et les criminels seront traduits en justice », a-t-il déclaré dans un discours prononcé lors d'une cérémonie à Starco où le convoi motorisé de M. Chatah avait été la cible d'une voiture piégée, le 27 décembre 2013.
M. Siniora a estimé que refuser le dialogue c'est comme afficher son désespoir de la formule libanaise. « Il n'y a d'autre voie que le dialogue malgré les difficultés et les complications », a-t-il insisté quelques jours après la séance préliminaire du dialogue Hezbollah-Futur sous l'égide du chef du législatif, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné.
« Les dangers qui nous guettent à plusieurs niveaux imposent désormais un véritable changement et une concession de la part de tous les protagonistes en faveur de l'État. Les Libanais ont besoin d'une percée dans la crise présidentielle qui permette l'élection d'un chef de l'État fort et consensuel », a poursuivi l'ancien Premier ministre.
Fouad Siniora a indiqué que « le dialogue avec le Hezbollah vise à renforcer et protéger les institutions constitutionnelles du pays et permettre à l'État d'étendre son pouvoir sur tout le territoire libanais de façon à ce qu'il n'y ait aucune partie interne ou externe qui fasse obstruction à la justice ». Il a ajouté dans le même contexte qu'« il n'est plus permis à une partie d'agir seule ou de continuer à mettre la paix civile en danger en entraînant le pays dans des aventures internes ou externes aux répercussions négatives pour tous les Libanais et leurs causes justes ».

Une rue en son nom...
Quant au chef du courant du Futur, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, il a lui aussi salué dans un communiqué la mémoire de Mohammad Chatah. « Ceux qui ont décidé d'éliminer Mohammad Chatah savent aujourd'hui qu'ils ont ciblé quelqu'un d'irremplaçable », a souligné M. Hariri, estimant que l'assassinat de M. Chatah constituait « une perte considérable » pour le courant du Futur.
Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a également rendu hommage à Mohammad Chatah, indiquant que « le pays dont le ministre martyr a rêvé ne ressemble en rien à ce dont les Libanais témoignent aujourd'hui ». « Nous ne désespérerons pas et nous ne baisserons pas les bras jusqu'à la réalisation des buts pour lesquels les martyrs de la révolution du Cèdre sont tombés », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a de son côté prononcé un discours au nom du 14 Mars. Il a espéré que le dialogue entre le Futur et le Hezbollah soit réel et non un projet de pure forme visant uniquement à réduire la tension confessionnelle. « Les principes nationaux ont créé le 14 Mars qui, par son insistance à les défendre par le dialogue, a vu ses cadres mis en danger », a ajouté M. Harb. Et de déclarer : « Sauver le Liban commence par lancer le dialogue entre ses fils sans conditions et sans diktats. »
Pour sa part, le député Marwan Hamadé, qui avait échappé à une tentative d'assassinat en octobre 2004, a rappelé les qualités de l'ancien ministre martyr, un « parangon de civisme, de calme et de politesse ; un intellectuel amoureux de l'idée d'un État fort, capable et absolument souverain, attaché à une arabité juste et au dialogue des civilisations. Il était un symbole de l'indépendance », a-t-il dit, assurant que les ersatz de dictatures obscurantistes qui restent n'ont pas réussi et ne réussiront en aucun cas à dynamiter l'esprit de Mohammad Chatah et le symbole qu'il était.
Enfin, le président de la municipalité de Beyrouth, Bilal Hamad, a indiqué avoir baptisé la rue où l'ancien ministre a été assassiné en son nom.
Rappelons que Mohammad Chatah, 62 ans, était économiste. Il a été le conseiller de Fouad Siniora et de Saad Hariri. Il a également été ambassadeur du Liban aux États-Unis et a occupé de hautes fonctions au FMI.

Le chef du bloc parlementaire du Futur, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, a rendu hommage samedi à l'ancien ministre et membre de sa formation, Mohammad Chatah, un an après son assassinat. « Le sang de Mohammad Chatah n'a pas été versé en vain, et les criminels seront traduits en justice », a-t-il déclaré dans un discours prononcé lors d'une cérémonie à Starco où...

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