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Moyen Orient et Monde - Catastrophes

La série noire continue pour l’aviation malaisienne

Les recherches de l’appareil disparu entre l’Indonésie et Singapour devraient reprendre ce matin. Sutanta Aditya/AFP

Un appareil d'AirAsia avec 162 personnes à bord a disparu hier entre l'Indonésie et Singapour, au cours d'une journée lourde en tragédies. Des recherches en mer ont été entreprises hier pour retrouver un avion d'AirAsia qui a disparu entre l'Indonésie et Singapour avec 162 personnes à son bord, un troisième drame pour une compagnie aérienne malaisienne cette année.
Les contrôleurs aériens ont perdu le contact avec l'appareil (vol QZ8501) environ une heure après son décollage de l'aéroport international de Juanda à Surabaya, dans l'est de l'île de Java, à 05h20 heure locale. Il devait atterrir à Singapour à 08h30 (00h30 GMT). Peu avant la disparition, les pilotes ont sollicité une « déviation (du plan de vol) en raison de la météo, avant que la communication avec l'avion ne soit perdue pendant qu'il était encore sous le contrôle des Autorités indonésiennes du trafic aérien (ATC) », a ajouté la compagnie.

Copilote français

« Nous ne voulons pas faire des spéculations. Nous ne savons pas encore ce qui est arrivé, et nous allons donc attendre l'enquête sur l'accident », a déclaré le patron d'AirAsia, Tony Fernandes, devant la presse, à son arrivée à Surubaya. « Mes seules pensées vont aux passagers et à mon équipage », avait-il auparavant écrit sur Twitter.

(Pour mémoire : Qui a abattu le Boeing de la Malaysia Airlines dans le ciel ukrainien ?)



À bord de l'appareil se trouvaient 155 Indonésiens, trois Sud-Coréens, un Français, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien, a précisé AirAsia. Le Français était le copilote, ont indiqué les autorités indonésiennes, une information confirmée par le ministère français des Affaires étrangères. Selon Gérard Feldzer, expert aérien et ancien pilote, la manœuvre opérée par l'avion au moment de sa disparition pouvait être délicate. « C'est possible qu'il ait manqué de vitesse. Quand on n'est pas loin du plafond (altitude maximale) de l'avion, la marge de manœuvre est très faible, on risque de décrocher », a indiqué M. Feldzer. Selon lui, le mauvais temps ne saurait toutefois à lui seul expliquer la disparition de l'avion.

L'armée de l'air indonésienne a dépêché deux avions et un hélicoptère pour effectuer des recherches dans une région dans l'est de Java, au sud-est de Pangkalan Bun, dans la province de Kalimantan. Les opérations ont été suspendues hier à la tombée de la nuit : « Nous allons reprendre (ce matin) à 07h00 (00h00 GMT) ou même plus tôt si la météo est bonne », a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère, Hadi Mustofa.

L'Australie a promis de l'aide pour les enquêtes. Une équipe de deux enquêteurs du BEA français accompagnée de deux conseillers techniques d'Airbus doit s'envoler ce soir pour Djakarta, a fait savoir le BEA. De même, les États-Unis ont indiqué hier qu'ils étaient prêts à aider dans les recherches. Concernant ces dernières, « nous n'avons pu détecter aucun signe visuel », a déclaré un porte-parole de l'armée de l'air indonésienne, Hadi Cahyanto, ajoutant que des bateaux dépêchés dans cette zone étaient toujours en route. Un avion de transport militaire C130 de Singapour a également été dépêché pour participer aux recherches, tandis que la Malaisie a indiqué avoir engagé des « moyens militaires ».
L'Airbus disparu était exploité par AirAsia Indonésie, une succursale d'AirAsia basée à Kuala Lumpur en Malaisie, qui domine le marché des compagnies à bas coûts dans l'Asie du Sud-Est.

(Pour mémoire : La disparition du vol MH170 de Malaysia Airlines stupéfie les experts)

L'anxiété monte

À Surabaya, une femme de 45 ans a déclaré à l'AFP avoir six membres de sa famille dans cet avion : « Ils allaient à Singapour pour passer des vacances. Ils ont toujours volé avec AirAsia sans problème. Je suis choquée par la nouvelle et très inquiète à l'idée que l'avion ait pu s'écraser », a-t-elle dit. L'avion disparu avait fait l'objet d'une maintenance le 16 novembre, a indiqué AirAsia, qui n'a jamais connu d'accident fatal jusqu'ici. AirAsia, gros client d'Airbus, est la plus grande compagnie low-cost d'Asie du Sud-Est. Son patron, Tony Fernandes, avait racheté la compagnie à bout de souffle en 2001 avant d'en faire un leader du secteur.

Déjà, 2014 apparaît comme une année noire pour l'aviation malaisienne avec la perte de deux avions de la compagnie nationale Malaysia Airlines. Rappelons que le 8 mars, le vol MH370 disparaissait peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, avec 239 personnes à bord. Sa disparition reste inexpliquée à ce jour. L'appareil se serait abîmé dans le sud de l'océan Indien, à court de carburant. Et le 17 juillet, un autre Boeing de Malaysia Airlines, assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, explosait en vol, vraisemblablement abattu par un missile pendant son survol de l'est de l'Ukraine. Il transportait 298 personnes, dont 193 ressortissants néerlandais.


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