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À La Une - Malaisie

La disparition du vol MH170 de Malaysia Airlines stupéfie les experts

"Tout est possible pour le moment jusqu'à ce qu'on obtienne plus d'informations".

D'importants secours navals et aériens ont été engagés pour tenter de retrouver la trace de l'appareil du Boeing 777 de Malaysia Airlines, volatilisé, dans la nuit de vendredi à samedi, entre la Malaisie et le Vietnam. AFP PHOTO / LE QUANG NHAT

La disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines, volatilisé entre la Malaisie et le Vietnam depuis près de trois jours, stupéfie les spécialistes qui n'excluent ni l'hypothèse d'un attentat ni celle d'un accident rarissime.

D'importants secours navals et aériens ont été engagés pour tenter de retrouver la trace de l'appareil, faisant état de l'observation successive de débris présumés, d'une traînée de carburant et d'un radeau de survie retourné. Mais aucune de ces pistes n'a donné de résultat pour le moment.

Le Boeing, "apte" au vol selon la compagnie, transportait 239 passagers et membres d'équipage. Il n'a pas envoyé de signal de détresse et les conditions météorologiques étaient favorables sur sa trajectoire.

 

Question: L'avion a-t-il pu se désintégrer en vol?
L'absence de message de détresse a nourri les spéculations quant à la possible survenue d'un incident majeur, comme une explosion. "Il peut s'agir soit d'une défaillance mécanique grave ou de quelque chose d'un peu plus sinistre", avance Chris de Lavigne, vice-président du cabinet de conseil Frost & Sullivan, spécialiste d'aéronautique.

Les autorités affirment que l'aéronef croisait à une altitude de 35.000 pieds (11.000 mètres) au-dessus de la mer quand le contrôle aérien a perdu son contact. "C'est le moment le plus sûr du vol" et le Boeing 777 est un appareil extrêmement fiable avec "de très, très rares incidents" recensés depuis sa mise en service, souligne l'expert. "Tout cela est très curieux".

Gerry Soejatman, un expert indépendant basé en Indonésie, évoque "la possibilité d'une explosion" à moyenne altitude ou "un simple problème" suivi d'une erreur de diagnostic de l'équipage. "Ils ne réalisent pas ce qui se passe et l'avion s'écrase. C'est ce qui est arrivé dans le cas d'Air France", dit-il en référence au vol 447 Rio-Paris de juin 2009. L'accident avait fait 228 morts, dont 216 passagers.

 

Question: Quelle est la probabilité pour qu'une dislocation de l'appareil en vol ait été causée par une bombe?
"C'est une possibilité", assène Chris de Lavigne. "Tout est possible pour le moment jusqu'à ce qu'on obtienne plus d'informations (...). Il est assez surprenant qu'il n'y ait pas eu d'appel de détresse lancé depuis l'appareil, juste avant sa disparition. Le conclusion serait que quelque chose de rapide et de drastique soit survenu".

 

Pourquoi sait-on si peu de choses sur cette catastrophe après bientôt trois jours?
"Ils peinent à trouver des éléments matériels", explique Chris de Lavigne. Le golfe de Thaïlande, où l'avion aurait pu s'abîmer compte tenu de sa trajectoire, "est un lieu de trafic maritime dense" ce qui augmente a priori les chances de retrouver une épave ou des morceaux de l'avion. Mais "il n'est pas toujours flagrant que l'on ait affaire à une aile ou l'empennage. Il faut aller sur place et vérifier ce que c'est, cela prend du temps".

Les ultimes observations radar confirment que l'avion effectuait un virage peu avant de disparaître des écrans. "Il reste à déterminer si le virage était prévu par le plan de vol ou si l'avion a essayé de faire demi-tour", observe Gerry Soejatman. "Il faut faire montre de prudence: ce virage indiqué par le radar, est-ce un demi-tour ou une chute?".

 

Est-il possible de piloter l'avion s'il connaît une défaillance majeure de ses instruments de navigation?
C'est possible, selon les experts, à condition que cela n'affecte pas les autres fonctions de l'avion. Les pilotes disposent d'un "outil comparable à un simple compas" destiné à les guider dans la recherche d'un espace pour effectuer un atterrissage d'urgence. Chris de Lavigne ajoute que les pilotes, dans le cas d'une grave avarie des outils de navigation, auraient pu prendre le contrôle manuel de l'avion et eu le temps d'envoyer un signal de détresse.

 

Pourquoi les autorités ne reçoivent-elles pas de signaux de l'émetteur de localisation d'urgence (Emergency Locator Beacon, ELT) de l'avion?
"La dynamique d'un impact est si complexe que l'émetteur ne se déclenche pas forcément tout le temps. Il devrait fonctionner la plupart du temps", relève Gerry Soejatman. Quant à la fameuse boîte noire, ou "enregistreur de vol", elle devrait envoyer un signal depuis le fond de la mer détectable à l'aide d'un sonar.

La disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines, volatilisé entre la Malaisie et le Vietnam depuis près de trois jours, stupéfie les spécialistes qui n'excluent ni l'hypothèse d'un attentat ni celle d'un accident rarissime.
D'importants secours navals et aériens ont été engagés pour tenter de retrouver la trace de l'appareil, faisant état de l'observation successive de débris...

commentaires (2)

Bombes de terroristes ? A suivre.

Sabbagha Antoine

16 h 06, le 10 mars 2014

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Commentaires (2)

  • Bombes de terroristes ? A suivre.

    Sabbagha Antoine

    16 h 06, le 10 mars 2014

  • Si on me permet une question subsidiaire : serait il possible que le hezb resistant puisse etre a l'origine de cette disparition etant donne que la rapidite avec laquelle l'avion a disparu correspond avec celle avec laquelle il fait deguerpir les salafowahabites binsaoudiques de la region en ce moment? ai je besoin de repondre ? lol....

    FRIK-A-FRAK

    16 h 02, le 10 mars 2014

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