En six mois, l’EI a assassiné plus de 2 000 personnes

Près de 2 000 personnes en Syrie, dont la moitié des membres d'une importante tribu sunnite, ont été exécutées par l'État islamique (EI) depuis l'annonce fin juin de l'établissement de son « califat », a rapporté hier une ONG. Ces victimes ont été abattues par balles, décapitées ou lapidées à mort dans plusieurs provinces, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). En outre, le groupe extrémiste a exécuté 502 soldats et miliciens prorégime lors de combats ou après les avoir enlevés. Il a également tué 120 de ses propres membres ayant tenté en majorité de fuir pour revenir dans leur pays, et 80 rebelles syriens et membres du groupe rival, le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda.
Sur un autre plan, la coalition internationale sous conduite américaine a mené hier huit raids aériens contre des objectifs de l'EI en Syrie et cinq autres raids contre l'EI en Irak, a fait savoir l'armée américaine. Les forces irakiennes ont en outre pénétré hier dans la ville de Doulouïya, au nord de Bagdad, contrôlée en grande partie par l'EI, ouvrant un nouveau front dans leur offensive contre l'organisation jihadiste, selon des responsables. Doulouïya relie les provinces de Diyala et Salaheddine et est située au sud de la ville de Samarra qui abrite l'un des principaux mausolées chiites.
En Syrie, les opérations ont visé les abords de la ville kurde de Kobané, adossée à la frontière turque et assiégée par les combattants de l'EI depuis la mi-septembre. Ce qui a permis une avancée des combattants kurdes syriens, qui ont repris « plus de 60 % » de la ville.