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À La Une - france

L'attaque de Dijon œuvre d'un "déséquilibré", les autorités appellent au calme

Les services de l'Etat ont la consigne d'observer une "extrême vigilance", souligne Hollande.

Le président français François Hollande (g.) et son ministre de l'Intérieur Manuel Valls, se rendant à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministre, le 22 décembre 2014. REUTERS/Gonzalo Fuentes

Le conducteur de la voiture qui a foncé dimanche en France sur des piétons au cri de Allah Akbar" est un déséquilibré et son geste ne relève pas d'un acte terroriste, a annoncé lundi la magistrate en charge de l'enquête. Alors que ce cri avait déjà été lancé lors d'une précédente attaque la veille dans une autre ville, les autorités françaises ont appelé à "ne pas céder à la panique", soulignant que ces deux drames n'ont aucun lien entre eux.

Si l'islamisme radical semble le mobile de la première attaque survenue samedi à Joué-les-Tours (centre-ouest), l'automobiliste qui a dimanche délibérément blessé 13 piétons à Dijon (centre-est) au cri d'"Allah Akbar" souffre lui de "pathologie psychiatrique ancienne et lourde", a indiqué la procureur de Dijon, Marie-Chistine Tarrare, au cours d'une conférence de presse. Son geste "ne relève absolument pas d'un acte terroriste", a-t-elle assuré.

L'homme, un Français de 40 ans né en France de mère algérienne et de père marocain, dit avoir agi seul, ému par la souffrance des enfants palestiniens et tchétchènes, a-t-elle précisé. Cet ancien toxicomane qui a fait 157 passages en hôpital psychiatrique, souffre d'une "psychose ancienne" faite de "délire mystique".
Il avait été interpellé au terme d'une course-poursuite d'une trentaine de minutes et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.

Samedi, c'est avec ce même cri d'"Allah Akbar" qu'un jeune homme de 20 ans a attaqué au couteau des policiers du commissariat de Joué-lès-Tours (centre-ouest), blessant trois d'entre eux avant d'être abattu par les forces de l'ordre.

 

(Repère : Jihadistes français en Syrie et en Irak : tous les chiffres)



"Prudence" et "retenue"
Dans un contexte de crainte d'une importation en France des actions jihadistes en Syrie et en Irak, le président socialiste François Hollande a appelé lundi lors d'un Conseil des ministres hebdomadaire à "ne pas céder à la panique". Il a aussi rappelé que les services de l'Etat avaient la consigne d'observer une "extrême vigilance".

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a de son côté appelé à la "prudence" et à la "retenue" tant que les motivations des auteurs de ces actes "ne sont pas établies". "La peur est l'objectif des terroristes, l'emballement et la fébrilité seraient pour eux une première victoire", a poursuivi M. Cazeneuve, ajoutant : "Chacun sait en France que la menace est réelle, il faut l'anticiper pour la contrer. Lutter contre la peur, c'est lutter contre le terrorisme".

"Il n'y a pas de liens entre les deux faits incriminés", a aussi souligné le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

L'enquête sur l'attaque samedi à Joué-lès-Tours s'orientait pour l'heure vers "l'islamisme radical", l'agresseur d'origine burundaise, Bertrand Nzohabonayo, étant un converti à l'islam qui avait affiché sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Connu pour des affaires de petite délinquance, il n'était pas fiché pour "des activités à caractère terroriste", selon Bernard Cazeneuve.

La page Facebook du jeune homme, qui avait pris le prénom de Bilâl lors de sa conversion à l'islam, selon un de ses proches sous couvert d'anonymat, affiche plusieurs textes et slogans inspirés de l'islam radical.
Sur les photos de lui qui circulent sur les réseaux sociaux, on distingue un jeune souriant au crâne rasé et au collier de barbe noire fourni, sans moustache.

Le frère de l'agresseur, connu en revanche pour ses positions radicales et qui selon des sources proches du dossier a un temps envisagé de partir en Syrie, a été arrêté samedi au Burundi. Brice Nzohabonayo a été arrêté alors qu'il était chez l'un de ses oncles à Bujumbura, où il venait de passer quelques jours en provenance de France, a déclaré lundi à l'AFP le porte-parole du Service burundais de renseignement, Télesphore Bigirimana.
Selon lui, les services burundais avaient, dès 2013, signalé les deux frères comme "suspects" à leurs homologues français, en raison de leur intégrisme religieux.

 

 

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commentaires (2)

Ce n'est point un "déséquilibré", ils veulent juste ne pas faire paniquer la population !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

01 h 06, le 23 décembre 2014

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Commentaires (2)

  • Ce n'est point un "déséquilibré", ils veulent juste ne pas faire paniquer la population !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 06, le 23 décembre 2014

  • ALLONS... MAIS TOUS CES TYPES SONT DES FANATIQUES DÉSÉQUILIBRÉS ! DITES LA VÉRITÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 23, le 22 décembre 2014

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