Quelques jours après la confirmation de la rumeur selon laquelle le Hezbollah aurait découvert un espion en son sein œuvrant pour le compte des services secrets israéliens, de nouveaux détails viennent s'ajouter aux informations déjà rendues publiques à travers plusieurs médias.
Il est sûr à présent que le Hezbollah est actuellement en train de juger pour trahison le dénommé Mohammad Chawraba, chef de l'unité 910 responsable des opérations externes, après qu'il eut informé Israël de cinq opérations hezbollahies qui étaient censées venger le chef de guerre Imad Moughniyé, assassiné en 2008. Chawraba et cinq des membres de son équipe avaient été arrêtés il y a environ un mois, après l'échec de ces opérations externes. « C'est surtout les accusations lancées contre le Hezb d'être derrière l'attentat de 2012 en Bulgarie qui ont mis la puce à l'oreille des autorités du parti », confiait hier une source militaire, certifiant par la même occasion et sans le vouloir la responsabilité du Hezb dans cet attentat.
Selon le quotidien koweïtien al-Raï, l'espion aurait été chargé à un certain moment de la sécurité personnelle du chef du parti Hassan Nasrallah, et il aurait causé beaucoup de tort au Hezbollah, ayant occupé ensuite une position-clé au sein de l'unité 910 qui dirige les opérations adressées contre des cibles israéliennes spécifiques. Des sources ont en outre confié au quotidien al-Raï hier que le dénommé Chawraba est originaire d'une famille connue pour son allégeance et sa fidélité au parti chiite. Il aurait été promu progressivement au sein de l'organisation pour devenir responsable de la sécurité de Hassan Nasrallah. Le site web al-Janoubia a pour sa part qualifié la trahison comme étant « l'infiltration la plus sérieuse dans l'histoire du Hezbollah », révélant que le Mossad aurait payé plus d'un million de dollars à l'espion, une somme échelonnée sur plusieurs années, et qu'il l'aurait recruté lors d'un de ses voyages en tant qu'homme d'affaires dans un pays d'Asie de l'Ouest. Son travail de sabotage des opérations du Hezb et l'échec des opérations de l'unité 910 qu'il dirigeait avaient conduit à une frustration croissante au sein du parti et à la création d'une unité secrète séparée, dirigée par les pasdarans. L'espion avait notamment causé l'arrestation d'un agent du Hezbollah, nommé Mohammad Amadar, au Pérou, en octobre dernier.
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Dans une analyse publiée sur un site d'informations, un analyste israélien a estimé qu'il est dans l'intérêt du Hezbollah de se vanter d'avoir réussi à localiser la brèche dans son parti, « après avoir longtemps menti en disant avoir découvert des agents israéliens qui n'avaient jamais existé pour répondre aux rumeurs d'infiltration qui étaient quasi certaines ». « C'est un coup difficile encaissé par les services secrets israéliens et pour l'agent en question. Personne ne sait ce qu'il a dû subir dans les cellules d'interrogatoire quelque part sous la banlieue sud de Beyrouth. Mais si les informations sont vraies, cela révèle aussi que le Mossad a réussi à réaliser ce qui était considéré comme impossible depuis des années : recruter un agent au sein même des unités spéciales du Hezbollah.
Selon les déclarations du Hezbollah et les rapports, le Mossad aurait infiltré l'unité 910 en 2008 après l'assassinat du commandant Imad Moughniyé. Depuis, son beau-frère Moustapha Badreddine lui a succédé pour prendre en charge le commandement de toutes les unités spéciales du Hezbollah. Mais ces projets de venger son parent ont pour la plupart échoué, étant lui-même un amateur, mais aussi à cause du fait qu'Israël prenait des informations de Mohammad Chawraba et alertait la police et les services des différents pays où la 910 voulait perpétrer ses attaques », a poursuivi l'analyse.
Ce n'est pas la première fois que des espions infiltrent le parti chiite. En 2011, le chef du parti Hassan Nasrallah avait reconnu que deux de ses membres travaillaient pour le compte de la CIA. Toutefois, et à en croire les médias israéliens, ces allégations étaient fausses et ne relevaient à l'époque que de la propagande.
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Les ruraux libanais(h) de cette campagne montagnarde pentue et crevassée "en-terrassée" de ce Mont-Äâmil-Ouvrier, déçus dans tous leurs espoirs par leurs fakkihdiotistes-walïyoulfakihistes ; plus que jamais écrasés d'une part par le cours bas de leurs récoltes de hommoss, de äadass ou de bézér laätîîîne, d'autre part par l'accroissement des charges, yîîîh, fiscales et de l’hypothèque ; commencèrent à s'agiter dans leurs deux ou trois Cazas restant. On leur répondit en traquant leurs civils, qui furent soumis à la schlague des enturbannés ecclésiastiques ; leurs simples maires débonnaires, qui furent soumis aux moûhâfîzs Per(s)cés ; et en organisant bien tout un système emberlificoté d'espionnage genre moukhâbarâtes auquel tout le monde fut soumis. A Baïyroût et dans les autres villes évoluées, la réaction elle-même anthracite-noircie revêt la physionomie de sa triste époque et provoque plus qu'elle n'abat. A la campagne, sur ce minuscule Mont-Ouvrier à peine pentu, elle est plate, grossière, mesquine, fatigante, tracassière; en un mot; elle est gendarme. On se rend compte comment dix années d'un pareil régime de gendarme post-système sécuritaire syro-libanais(h) ante et donc policier, consacré par ce "régime des mollâhs-clergés", devaient finalement démoraliser et ébaubir des masses devenues depuis, tout à fait, yîîîh, les plus "inéduquées" et de ce Mont-Libanais(h) et de ce croissant fertilisé ; yâ hassértéééh !
15 h 30, le 20 décembre 2014