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Liban - Assistance

Le Liban et l’Onu lancent un plan de 2,1 milliards de dollars pour répondre à la crise des réfugiés

2,1 milliards de dollars. Tel est le budget d'un plan échelonné sur deux ans pour venir en aide aux réfugiés syriens et à la communauté hôte, soit 2,9 millions de personnes.

Dans un entretien accordé à « L'Orient-Le Jour », Luca Renda, directeur du Pnud au Liban, a souligné que s'il « n'y a pas assez d'aide accordée au pays, la situation dégénérera et aura des conséquences négatives aussi bien au Liban que dans toute la région ».
Intitulée « Plan libanais de réponse à la crise », l'initiative a été lancée hier à partir du Sérail par le Premier ministre Tammam Salam et le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jan Eliasson, venu au Liban spécialement pour l'occasion.
Le plan vise à aider aussi bien les réfugiés syriens que la communauté hôte, à centraliser les aides et à mobiliser de l'argent pour le Liban.
Sur le court terme et de manière provisoire, le plan viendra en aide aux réfugiés syriens, aux Libanais les plus pauvres, aux Libanais qui vivaient en Syrie et qui sont rentrés au Liban réfugiés dans leur propre pays, ainsi qu'aux réfugiés palestiniens du Liban et de Syrie ayant trouvé refuge dans les camps du Liban.
À moyen et à long terme, ce plan assurera des services à environ 1,5 million de Libanais vivant dans la précarité et à plus de 1,5 million de déplacés syriens et réfugiés palestiniens. L'accent sera mis sur les régions les plus pauvres du Liban.
Le plan libanais de réponse à la crise est le résultat d'un effort collectif de 77 organismes, tels que des ministères, des agences onusiennes et des ONG locales et internationales. Ce plan sera géré par le ministre des Affaires sociales, conformément à la demande du Premier ministre et du coordinateur résident des Nations unies pour les affaires humanitaires, en collaboration avec la cellule de crise ministérielle ainsi que le HCR et le Pnud.
Interrogé sur la particularité de ce plan, Luca Renda, directeur du Pnud au Liban, a souligné dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour que « tout en étant nouveau, ce plan, échelonné sur deux ans, constitue une continuation des autres programmes adoptés pour venir en aide au Liban. La caractéristique la plus importante de ce plan est l'engagement et l'implication du gouvernement libanais. Il est en fait dirigé par le gouvernement libanais. C'est véritablement un plan commun entre le Liban et les Nations unies. Les plans précédents étaient axés sur les réfugiés, celui-là est centré sur le Liban. C'est vrai que la majorité des fonds soutiendront les déplacés syriens, mais au moins, un tiers des ressources seront consacrées aux communautés et aux institutions libanaises ».
En réponse à une question sur une éventuelle crise dans le pays relative à la formation d'un autre gouvernement dans les deux prochaines années à venir et à la gestion de ce plan dans ce cadre, M. Renda a noté que « le gouvernement d'unité nationale est véritablement engagé dans ce plan, notamment à travers la cellule de crise constituée de divers ministères. Depuis sa formation, le gouvernement actuel planche sur la question syrienne. Il n'y a pas eu un tel engagement dans ce cadre depuis plus de deux ans et demi. Il existe actuellement dans le pays un consensus pour préserver un gouvernement d'unité nationale. Quel que soit le prochain gouvernement, je pense qu'il maintiendra son engagement dans le règlement de la crise ».
Interrogé sur la manière de donner confiance aux Libanais qui voient le nombre de réfugiés augmenter et la crise syrienne se poursuivre, le directeur du Pnud a estimé qu'il « est erroné de dire ou de penser qu'il n'y a pas des aides qui arrivent au Libanais et que tout va aux Syriens. Au cours de 2014, les Nations unies ont investi 200 millions de dollars pour soutenir les institutions et la communauté libanaises. Dans ce cadre, 90 millions de dollars ont été consacrés à l'aide aux municipalités pour qu'elles puissent mettre en place toute une panoplie de projets. Nous savons que cela est insuffisant. Dans le nouveau plan qui vient d'être adopté, l'aide consacrée aux institutions et à la communauté libanaise a augmenté ».
« Avec la crise syrienne, le Liban et les Libanais ont été extraordinaires. Nous savons que les Libanais tiennent à aider les réfugiés, mais eux aussi ont besoin de soutien pour y parvenir. Il n'y a aucun pays au monde qui accueille autant de réfugiés et qui peut faire face seul à une telle pression », a-t-il poursuivi.
« En versant des fonds, la communauté internationale est en train de préserver la stabilité et la sécurité du Liban. S'il n'y a pas assez d'aide accordée au pays, la situation dégénérera et aura des conséquences négatives aussi bien au Liban que dans toute la région », a souligné M. Renda en conclusion.
Le lancement du projet a notamment rassemblé hier au Sérail le Premier ministre Tammam Salam, le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas, le secrétaire général adjoint de l'Onu Jan Eliasson et le résident permanent de l'Onu à Beyrouth et coordinateur humanitaire des Nations unies Ross Mountain, ainsi que des diplomates des pays donateurs, des représentants des agences onusiennes à Beyrouth, et des représentants des ONG nationales et internationales.

Dans un entretien accordé à « L'Orient-Le Jour », Luca Renda, directeur du Pnud au Liban, a souligné que s'il « n'y a pas assez d'aide accordée au pays, la situation dégénérera et aura des conséquences négatives aussi bien au Liban que dans toute la région ».Intitulée « Plan libanais de réponse à la crise », l'initiative a été lancée hier à partir du...

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