Rechercher
Rechercher

Liban

Raï dénonce le double crime de Btedii et réclame l’arrestation de ses auteurs

Le patriarche Raï au domicile des Fakhri, à Btedii (Békaa) : Pas de paix sociale sans justice. Photo Ani

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a condamné hier, sur les lieux mêmes où il a été commis, le crime de Btedii (Békaa), où un couple du village, Sobhi et Nadimé Fakhri, en a été victime il y a quelques semaines. Le double meurtre avait été commis de sang-froid, à l'aube, par des membres du clan chiite des Jaafar pourchassés par l'armée, qui avaient abattu le couple devant leur domicile.
Venu là en compagnie de son vicaire général, Boulos Sayah, ainsi que de quatre autres évêques, dont l'évêque du lieu, Semaan Atallah, le patriarche a affirmé : « Cette agression (...) nous pousse à exhorter l'État à laisser la justice suivre son cours. Il n'y a pas de paix sans justice, ni au sein de l'État ni dans la société. Nous réclamons la justice en vue de la paix, non de la vengeance. Pas de réconciliation sans justice, ni de pardon sans justice. »
Saluant les médiateurs qui s'efforcent d'obtenir la reddition des criminels, le patriarche a lancé un avertissement « à l'État ainsi qu'aux hommes politiques qui couvrent les criminels ». Un appel qu'il avait lancé une première fois depuis Bkerké, où la famille des deux victimes lui avait rendu visite. Pour le patriarche Raï, « ceux qui cherchent à couvrir les criminels ou à faciliter leur fuite commettent un crime plus grand » et « commettent le crime à nouveau ».
Pour sa part, parlant au nom de la famille, Georges Fakhri a salué une visite patriarcale qui, en soi, « est une consolation », tout en réaffirmant la volonté de la famille de voir les tueurs arrêtés et châtiés.
Survenant dans les circonstances générales qui sont celles du pays, l'épreuve de Btedii et une éventuelle impunité pour les tueurs « influeront sur notre présence », a affirmé de son côté le fils du couple, Patrick Fakhri.

Venant de Zahlé
Le patriarche Raï est arrivé à Btedii venant de Zahlé, où il avait célébré la messe pour le quarantième du décès de l'évêque maronite Mansour Hobeika dans la cathédrale Saint-Maron à Ksara. Il y avait axé son homélie sur l'expression « Ne crains pas » que l'on trouve à plusieurs reprises dans la Bible, et en particulier dans les lectures du temps de Noël.
Le patriarche avait saisi l'occasion pour appeler de nouveau les députés à élire un nouveau président de la République. « Nul n'a le droit de violer la Constitution et de remplacer le chef de l'État », a-t-il martelé.
Samedi, prenant la parole devant un groupe de collégiens, le patriarche maronite avait dénoncé, dans une allusion à des articles calomnieux parus ces dernières semaines, « un financement extérieur pour frapper l'Église au Liban et en Orient à travers des campagnes de désinformation ».

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a condamné hier, sur les lieux mêmes où il a été commis, le crime de Btedii (Békaa), où un couple du village, Sobhi et Nadimé Fakhri, en a été victime il y a quelques semaines. Le double meurtre avait été commis de sang-froid, à l'aube, par des membres du clan chiite des Jaafar pourchassés par l'armée, qui avaient abattu le couple...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut