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À La Une - syrie

Pour Damas, Israël a bombardé son territoire pour "aider les terroristes"

L'Onu va rencontrer des chefs rebelles d'Alep en Turquie.

Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 7 décembre 2014 sur YouTube à la suite des raids israéliens près de Damas.

La Syrie a accusé dimanche Israël d'avoir mené deux raids contre des régions tenues par le régime dans la province de Damas, selon la télévision officielle, qui a précisé qu'ils n'avaient pas fait de victimes. "L'ennemi israélien a attaqué deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas: le secteur de Dimas (nord-ouest) et celui de l'aéroport international de Damas", a accusé l'armée syrienne dans un communiqué diffusé à la télévision, précisant que les raids n'avaient causé que des dégâts matériels.
"Cette agression directe par Israël a été menée pour aider les terroristes en Syrie après que nos forces eurent remporté d'importantes victoires à Deir el-Zor, Alep et ailleurs", a ajouté l'armée. "Cela apporte la preuve du soutien direct d'Israël au terrorisme en Syrie". Dans la terminologie du régime, le mot "terroriste" englobe tous les rebelles, qu'il s'agisse des modérés ou des jihadistes.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les raids ont visé des entrepôts militaires. "Il s'agissait de deux sites militaires où des armes étaient stockées", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ajoutant ne pas savoir si les raids avaient été menés ou non par l'armée israélienne.
Les autorités israéliennes n'avaient pas réagi dans l'immédiat aux accusations de Damas.

 

 



Cette annonce intervient à la veille d'une visite prévue du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, à Téhéran où il doit rencontrer son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.

Sur le terrain, les forces gouvernementales syriennes auraient réussi à repousser une attaque jihadiste contre un important aéroport militaire de la province orientale de Deir el-Zor, a indiqué dimanche l'OSDH.
"Les troupes et les supplétifs pro-régime ont stoppé l'attaque lancée par le groupe Etat islamique contre l'aéroport militaire de Deir el-Zor", a affirmé l'ONG précisant que les deux parties ont subi de lourdes pertes.

Un jour après avoir lancé une offensive contre l'aéroport, les jihadistes ont été contraints de se replier aux abords de ce site militaire stratégique. Selon l'Observatoire, plus de 100 jihadistes ont péri dans la bataille, dont deux Français, et les forces pro-régime ont perdu au moins 59 hommes.
L'OSDH assure aussi que plusieurs jihadistes ont souffert de "suffocation" en raison de l'utilisation par l'armée de chlorite durant la bataille.

Les jihadistes ont dû également se retirer de la base d'un bataillon de missiles adjacent dont ils s'étaient emparés, en raison des violents bombardements des forces du régime.

L'agence officielle syrienne Sana, citant un source militaire anonyme, a indiqué que "des unités de l'armée ont repoussé une tentative par les terroristes de Daech (acronyme en arabe de l'EI) d'attaquer les positions militaires" à Deir el-Zor.

L'aéroport militaire de Deir el-Zor est considéré comme la seule voie de ravitaillement alimentaire des forces gouvernementales dans l'est de la Syrie. Il est également très important pour l'armée car c'est de là que ses avions et hélicoptères décollent pour des raids contre les positions jihadistes et les régions contrôlées par les rebelles dans plusieurs régions de Syrie.
L'EI contrôle la majorité de la province pétrolière de Deir el-Zor mais la moitié de son chef-lieu est toujours aux mains des forces gouvernementales.

 

(Lire aussi : L'Iran confirme avoir frappé l'EI en Irak, sans coordination avec les Etats-Unis)

 

Rencontre entre De Mistura et des chefs rebelles d'Alep
Sur le plan diplomatique, l'émissaire de l'Onu en Syrie, Staffan de Mistura, discutera dans les prochains jours à Gaziantep (Turquie) avec les chefs rebelles d'Alep d'un "gel" des combats dans la deuxième ville de Syrie, a affirmé sa porte-parole. "Il se rend très bientôt à Gaziantep pour discuter de son plan avec les principaux chefs rebelles d'Alep, actifs sur le terrain, pour le faire avancer", a déclaré à l'AFP Juliette Touma, jointe par téléphone.

Interrogé par l'AFP en Turquie, le chef rebelle Sobhi al-Rifaï a indiqué à l'AFP: "Nous sommes prêts à participer à une réunion (...) avec quiconque pour discuter de la question syrienne". Membre du Conseil de commandement de la révolution, une coalition d'une vingtaine de groupes modérés, laïques et islamistes, M. Rifaï n'a pas confirmé s'il allait rencontrer M. de Mistura, vraisemblablement pour des raisons de sécurité.

Les deux formations jihadistes - le groupe Etat islamique et le Front al-Nosra - ne sont pas présentes à Alep.

M. de Mistura avait indiqué le 11 novembre à Damas que le gouvernement syrien avait montré "un intérêt constructif" pour le plan de l'Onu. "Ils attendent maintenant", avait-il ajouté, le résultat "de nos contacts avec les autres parties prenantes, les autres organisations et la population, avec lesquelles nous allons parler afin de s'assurer que cette proposition progresse".

Le 30 octobre, l'émissaire de l'Onu avait proposé d'instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l'aide humanitaire dans ce pays déchiré par plus de trois ans de guerre. Il avait alors estimé qu'Alep, pourrait être "une bonne candidate" pour ce type de zone.

La ville est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes à l'ouest et secteurs rebelles à l'est. Ces derniers sont menacés depuis début octobre d'être totalement assiégés par l'avancée de l'armée, qui veut couper leur route d'approvisionnement au nord de la métropole.

Par ailleurs, M. de Mistura devrait se rendre ensuite à Istanbul "pour le volet politique, et y rencontrer deux dirigeants de l'opposition", a précisé Mme Touma, sans vouloir donner leurs noms pour des raisons de se sécurité.
Il a déjà rencontré mercredi à Paris deux opposants modérés, Michel Kilo et Basma Kodmani.

 

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La Syrie a accusé dimanche Israël d'avoir mené deux raids contre des régions tenues par le régime dans la province de Damas, selon la télévision officielle, qui a précisé qu'ils n'avaient pas fait de victimes. "L'ennemi israélien a attaqué deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas: le secteur de Dimas (nord-ouest) et celui de l'aéroport...

commentaires (4)

C'est quoi ce bazar ?!*!%+@°§*?!

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 41, le 09 décembre 2014

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Commentaires (4)

  • C'est quoi ce bazar ?!*!%+@°§*?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 41, le 09 décembre 2014

  • WIZ B3AYNONE... MA BIDNA NRID 3ALEYHONE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 37, le 08 décembre 2014

  • Israël n'a absolument rien contre le régime de Damas, bien au contraire. Cependant il intervient - comme il en a prévenu les protagonistes - dès lors qu'il existe un risque que certaines armes sophistiquées tombent entre les mains du Hezbollah. Il est extrêmement probable que l';intervention d'hier entre dans ce cadre.

    Yves Prevost

    06 h 45, le 08 décembre 2014

  • Israël en menant deux raids près de Damas est entrain de soutenir les rebelles. Sale jeu

    Sabbagha Antoine

    18 h 29, le 07 décembre 2014

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