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Économie

« Le bon moment, mais la mauvaise méthode »

C'est le bon moment et la bonne intention, mais ni la méthode ni les montants en jeu ne doperont la croissance en Europe : les économistes étaient féroces hier avec le plan d'investissements Juncker.
« C'est le moment de le faire, nous sommes dans une phase de conjoncture basse, de chômage de masse, de demande déprimée, l'effet dopant sur l'activité pourrait être très important. Mais le montant est extrêmement faible », déplore ainsi Éric Heyer, économiste à l'OFCE, un institut de recherches classé à gauche.
Même en activant tous les multiplicateurs et leviers, « trois fois rien, dix fois rien, cela fait toujours rien », assène M. Heyer, pour qui, en matière de relance, « la taille compte ».
Grégory Claeys, chercheur à l'institut bruxellois Bruegel, estime le besoin d'investissement dans l'Union européenne à 260 milliards d'euros par an : « Avec 315 milliards d'euros sur plusieurs années, on n'y est pas. »
Ludovic Subran, économiste en chef de l'assureur Euler Hermes, n'est, pour sa part, pas convaincu par le montage financier.
« Jean-Claude Juncker, c'est Le Cid de l'Union européenne, nous partîmes 5 milliards et arrivâmes 315 milliards », ironise-t-il, en référence aux vers célèbres de la tragédie de Corneille (« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port »).

C'est le bon moment et la bonne intention, mais ni la méthode ni les montants en jeu ne doperont la croissance en Europe : les économistes étaient féroces hier avec le plan d'investissements Juncker.« C'est le moment de le faire, nous sommes dans une phase de conjoncture basse, de chômage de masse, de demande déprimée, l'effet dopant sur l'activité pourrait être très...

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