Le président du stade Malherbe de Caen, Jean-François Fortin, et son homologue de Nîmes Jean-Marc Conrad ont été mis en examen hier à Paris, avec quatre autres personnes, dans l'enquête sur les soupçons de matchs truqués lors de la dernière saison du championnat de Ligue 2. En début d'après-midi, les juges avaient déjà mis en examen pour « corruption passive » Michel Moulin, soupçonné d'avoir joué un rôle d'intermédiaire entre le club de Nîmes et celui de Dijon. Son avocat, Me Patrick Maisonneuve, a démenti toute intervention de son client dans ce match.
Après deux jours de garde à vue, six personnes avaient été déférées hier devant les juges d'instruction. Parmi elles, M. Fortin, mais aussi le principal actionnaire des « Crocodiles » nîmois, Serge Kasparian, et le président de ce club, Jean-Marc Conrad. Ce dernier a l'interdiction d'exercer ses fonctions de président, tout comme son homologue de Caen.
L'enquête des juges Serge Tournaire et Hervé Robert, ouverte en avril pour « corruption active et passive en lien avec des manifestations sportives donnant lieu à des paris sportifs », porte notamment sur une rencontre entre les clubs de Caen et Nîmes, qui s'était soldée par un match nul (1-1). Les enquêteurs cherchent à savoir si les dirigeants nîmois ont exercé des pressions et proposé des arrangements à d'autres clubs à la fin de la saison passée dans le but d'éviter la relégation de leur club.
De son côté, la LFP (Ligue de football professionnel) va ouvrir une enquête sur ces matchs présumés truqués.
commentaires (0)
Commenter